La F1 à Miami, une expérience à la ‘Disneyland ?’
Le promoteur du GP voit son ‘rêve’ devenir réalité
Directeur général du Grand Prix de Miami mais aussi PDG des Miami Dolphins (qui jouent au Hard Rock Stadium, là où précisément la course se tiendra ce week-end) et même Vice-Président exécutif de l’équipe Chip Ganassi Racing en Nascar et IndyCar, Tom Garfinkel est l’homme-clef derrière l’arrivée de la cité de Floride au calendrier. C’est donc là une de ses nombreuses casquettes.
L’ancien hommes d’affaires a un sacré bagage et pourtant, tout ne s’est pas passé comme prévu pour organiser ce Grand Prix en Floride.
A l’origine, Garfinkel, ainsi qu’il le raconte à la FOM, prévoyait de faire courir les F1 dans le centre-ville de Miami. Mais une forte opposition locale a déplacé la course dans le quartier périphérique des Miami Gardens. De toute manière, la place pour construire un circuit manquait...
« Le processus a vraiment commencé en 2017. Mais la réalité était, avant tout, qu’il y avait trop de contraintes pour avoir un bon circuit de course là-bas. Vous avez des contraintes autour des routes qui ne vous permettent pas de construire un circuit qui a beaucoup d’opportunités de dépassement. »
« Je pense aussi qu’il est difficile de faire entrer et sortir les gens de cette zone du centre-ville, surtout s’ils sont aussi nombreux. »
Il a ensuite fallu que Garfinkel séduise Chase Carey, le PDG de la FOM d’alors, pour le rassurer sur la pertinence d’organiser un Grand Prix en périphérie.
« Je l’ai emmené en voiturette de golf autour d’un circuit potentiel et je lui ai donné une vision de ce que nous pourrions accomplir. Nous avions déjà organisé le tournoi de tennis Miami Open au début de l’année 2019. À ce moment-là, il pouvait voir que nous pouvions créer un environnement de campus qui se sentait unique et différent, et presque comme un circuit permanent. »
Accompagner la croissance de la F1
Mais pourquoi donc Garfinkel s’est-il jeté sur la F1, alors qu’il avait déjà d’autres multiples engagements dans des sports différents ? Pourquoi avait-il besoin de la F1 ?
« C’est vraiment un rêve devenu réalité de pouvoir organiser la course ici et de voir la Formule 1 venir à Miami. »
« J’apprécie et je reconnais à quel point la Formule 1 est spéciale. Ces pilotes, les équipes, la technologie, la compétition, et le fait de pouvoir présenter cela à de nouveaux fans ici aux États-Unis, est une chose spéciale pour moi. »
« Ils veulent développer ce sport ici aux États-Unis et nous voulons en faire partie avec eux et travailler ensemble pour y parvenir. Il est évident que Liberty Media a fait un travail fantastique pour développer le sport au niveau mondial, et raconter les belles histoires qui existent en Formule 1. »
« C’est un honneur pour nous d’avoir une course ici, de pouvoir contribuer à la croissance de ce sport, de raconter ces histoires, de faire vivre aux gens des expériences - et surtout, nous pensons que les courses seront vraiment, vraiment excellentes. »
« Ce qui se passe avec la Formule 1 aux États-Unis depuis environ un an est un véritable phénomène. »
Pour Garfinkel, l’aspect écologique de la F1, apte à séduire la jeunesse, a aussi beaucoup compté.
« C’est cool pour les jeunes. La technologie, la nature impressionnante de ces voitures, la façon dont elles sont durables maintenant, ce que ces moteurs font avec une petite quantité de carburant, ces pilotes, les forces-G qu’ils prennent, les compétences qu’ils sollicitent, la compétitivité requise... »
« Le fait est que plus on éduque les gens sur la Formule 1, plus ils deviennent fans et comprennent qu’il s’agit vraiment d’un sport d’équipe, où le pilote joue un rôle extrêmement important. Et plus ils le comprennent, plus ils en tombent amoureux. »
Alors que Garfinkel a signé un contrat pour 10 ans avec la FOM, comment compte-t-il séduire le public à terme ? Pour éviter qu’il ne se lasse ? A-t-il confiance dans le potentiel de la F1 aux États-Unis ?
« J’ai presque toujours été capable d’emmener des gens à une course et de les éduquer sur place, et ensuite ils deviennent des fans et regardent la course à la télévision. »
« Un circuit, c’est presque un campus à la Disneyland, avec tant d’occasions de vivre de grandes expériences entre amis, que ce soit par la musique, les boissons, toutes sortes de choses différentes et il y a la meilleure course automobile du monde qui se déroule autour d’eux. Je pense qu’en les éduquant sur cette course automobile et en leur faisant vivre cette expérience, ils deviendront assez rapidement des fans de Formule 1. La F1 se vend toute seule. »
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