La course spéciale ‘rookies’ enthousiasme dans le paddock F1

Roulez jeunesse !

Par Alexandre C.

1er septembre 2024 - 12:08
La course spéciale ‘rookies' (…)

L’idée de la F1 d’organiser une course sprint pour les rookies et jeunes pilotes a plu aux équipes… mais à condition de l’organiser à partir de l’an prochain. Des obstacles logistiques, pratiques, financiers aussi bien sûr, s’opposent à une entrée en vigueur de cette course ‘junior’ dès cette fin d’année, après le Grand Prix d’Abu Dhabi comme initialement prévu.

« Nous sommes enthousiastes à l’idée de donner plus d’opportunités aux pilotes rookies » a assuré pour sa part Toto Wolff pour Mercedes F1.

Le patron de Mercedes F1 est donc en faveur d’une course sprint pour les rookies. Après le dernier Grand Prix, d’accord, mais pourquoi pas en cours d’année ?

« Le défi, c’est que si vous les laissez courir pendant un week-end de Grand Prix, cela pourrait affecter les performances des pilotes principaux, voire influencer le résultat de la course, ce qui serait problématique en cas de lutte pour le championnat. Nous n’avons pas trouvé d’autre moyen [que de courir en fin d’année] pour qu’ils puissent vivre toute la séquence d’un week-end de course, pousser la voiture et faire des comparaisons. »

« Si l’on court en fin d’année à Abu Dhabi, tous seront sur la même quantité de carburant et les mêmes pneus, il sera intéressant de voir comment ils se comparent dans leurs voitures respectives. Certes, cela représentera une contrainte supplémentaire pour l’équipe, mais nous sommes dans l’industrie du divertissement, et c’est la meilleure idée que nous ayons trouvée pour leur offrir plus de temps de conduite. »

À la question de savoir s’il soutient cette idée, Wolff a donc répondu sans équivoque : « Oui, je pense qu’il n’y avait personne dans la salle qui n’était pas d’accord, car nous avons tous les mêmes objectifs. Nous voulons leur offrir plus de visibilité et de temps de course, c’est pourquoi nous en sommes arrivés là. »

Frédéric Vasseur, le dirigeant de Ferrari, partage cet enthousiasme tout en reconnaissant les contraintes des réglementations actuelles pour donner plus de roulage aux rookies en plein cœur d’une saison…

« Avec les trois jours d’essais hivernaux, il est difficile de leur offrir du temps de piste. Nous avions envisagé de leur donner plus de séances en EL1, mais ils disputent déjà 14 courses en F2. De plus, nous avons les courses sprint où il est impossible d’avoir des EL1 (il n’y a qu’une séance d’essais libres, ndlr). Et puis, sur certains circuits, ce n’est pas simple. Nous ne renoncerons jamais à des EL1 à Singapour, Monaco ou Bakou. Cela signifie qu’au final, nous n’avons pas beaucoup d’opportunités pour leur permettre de tester la voiture dans des conditions réelles. Je pense que cette occasion pourrait être une bonne solution pour leur offrir un week-end complet avec des essais libres, des qualifications et un départ. Bien sûr, ce n’est pas facile à organiser, mais je suis favorable à cette initiative. »

Peter Bayer, directeur de RB F1, une équipe qui doit faire grandir des jeunes pilotes, est lui aussi favorable à une telle initiative. En dépit des coûts ?

« Oui, je pense exactement la même chose. Si vous regardez aujourd’hui comment la pyramide des monoplaces fonctionne, du karting à la Formule 4, 3, 2, vous voyez combien de talents émergent. Mais évidemment, au sommet, il n’y a que 20 places, ce qui rend difficile pour ces jeunes de montrer leurs compétences. Et en même temps, les EL1… Comme Toto l’a mentionné, nous avons eu Andrea Kimi Antonelli en EL1, les attentes sont énormes, tout le monde l’observe. En fait, on ne sait même pas avec quels pneus il va sortir. Parfois, il y a un accident, et ils n’ont que cinq minutes pour rouler. »

« Je pense donc que ce serait formidable d’avoir cette course de rookies, car nous pourrions également atteindre un public de fans plus jeune, ce qui est quelque chose que nous voulons vraiment faire. Globalement, nous serions certainement favorables à cette initiative. »

Dans leurs réponses, les patrons n’ont donc pas évoqué la question du calendrier : cette course aura-t-elle lieu en 2024 ou 2025 ? Nul doute que si c’est année, comme le souhaite la FOM, elle devra mettre la main à la poche ou consentir à une augmentation des budgets plafonnés.

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