La chasse aux kilos superflus, l’autre grand défi des unités de puissance hybrides
10 ans après la 1ère victoire d’une F1 disposant d’un système hybride…
Les unités de puissance hybrides ont été introduites en 2014 à la suite d’un vaste changement réglementaire, mais il ne faut pas oublier que la première victoire d’un moteur hybride en F1 fut obtenue en 2009, au Grand Prix de Hongrie, il y a tout juste un peu plus de 10 ans.
Lewis Hamilton, sur une McLaren-Mercedes disposant du KERS (Kinetic Energy Recovery System) avait ouvert une ère nouvelle dans l’histoire du sport auto… avec quelque difficulté, puisque Brawn GP comme Red Bull avaient eux choisi de rester sur une propulsion conventionnelle.
Mercedes a célébré cet anniversaire décennal en rappelant que l’introduction du KERS constitua « la première étape vers l’électrification de l’unité de puissance » en Formule 1.
Lors de ce fameux Grand Prix de Hongrie, comme le motoriste allemand l’a rappelé, le KERS avait joué un « rôle vital » dans la victoire de Lewis Hamilton (photo).
« Il avait réalisé le dépassement décisif sur la Red Bull de Mark Webber, pour la 2e place, avec l’aide du KERS. Ensuite, quand le leader Fernando Alonso avait abandonné quelques tours plus tard, Lewis avait remporté sa 10e victoire en Grand Prix, la première dans l’histoire du sport avec un moteur hybride. »
Depuis lors, le MGU-K et le MGU-H ont encore fait progresser la F1 vers une propulsion toujours plus efficiente et écologique. L’efficience énergétique est d’ailleurs un maître-mot dans le sport aujourd’hui, précise Andy Cowell, directeur moteur de Mercedes F1.
« L’efficience de l’unité de puissance a un impact sur la performance en piste de la voiture, sur le plan de la puissance libérée au total et de la réduction du poids total des voitures. La quantité d’énergie délivrée par le moteur est déterminée par deux facteurs : le débit d’écoulement du carburant et l’efficience du moteur. En F1, le débit est limité à un maximum de 100 kg par heure, donc le seul facteur que les équipes peuvent influencer, est l’efficience du moteur. Un moteur plus efficient, cela signifie plus de puissance délivrée et donc plus de performance en piste. »
« Un autre aspect est la réduction du poids. Selon le règlement, les équipes peuvent utiliser 110 kg au maximum par course. Cependant, la quantité de carburant ne fait pas partie du poids minimum réglementaire de la voiture, donc si vous avez besoin d’embarquer moins d’essence que les 110 kg, cela vous permet de commencer la course avec une voiture plus légère. »
« Cela se traduit directement sur les temps au tour : cinq kilos d’économisés, cela signifie deux dixièmes au tour. »
La recherche du poids minimum s’est également manifestée au niveau du poids des batteries embarquées.
« Depuis 2007, le poids des batteries a été réduit de 81 % par rapport au poids réglementaire limite de 20 kg. La densité de la puissance contenue dans les cellules de la batterie a, elle, doublé. »
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