La chaleur, les pneus et les ‘snaps’ : trois menaces pour Ferrari aujourd’hui
Un souci surtout pour Sainz ?
Charles Leclerc, en l’espace de quelques minutes hier en qualifications à Barcelone, est passé d’un tête-à-queue à la pole position. Le Monégasque a eu chaud mais comme les éléments de langage des pilotes le répètent à foison, c’est le dimanche qu’on marque des points… sauf dans le cas d’une course sprint bien sûr.
Parlons du dimanche justement : Charles Leclerc aborde ce Grand Prix avec de l’optimisme, en dépit de son inquiétude sur la tenue des Pirelli.
« Bon, nous avons fait un peu de longs relais samedi matin, c’était bien mieux par rapport à vendredi. Malheureusement, nous n’avions pas d’autres références car nous étions les seuls à faire des longs relais ce samedi matin. Mais on a l’impression d’avoir trouvé quelque chose. Je ne sais pas si ça va être suffisant pour défier Max et Checo, mais le feeling était meilleur. Donc c’est positif, mais je ne sais pas si ça sera suffisant ou pas. »
Son coéquipier, Carlos Sainz, voit lui trois aspects centraux à cette course ; il s’agit du départ, de la gestion des pneus et de la stratégie. Privilégie-t-il d’ailleurs une stratégie à deux ou trois arrêts aux stands ?
« Je pense qu’il y a deux aspects clés : il y a le départ et la gestion des pneus qu’il faut réussir pour gagner ici. La stratégie, avec évidemment plus d’un arrêt, sera également essentielle. Je ne sais pas combien de tours il y a... 66 tours de course qui peuvent arriver. Je suis prêt à me battre pour ça. Prêt à prendre un bon départ, prêt à pousser. Évidemment, ces gars-là, Red Bull, ont prouvé qu’ils ont un très bon rythme mais tout est possible. »
Avec les F1 2022, sera-t-il d’ailleurs plus facile de dépasser à Barcelone (un circuit réputé pour être peu propice aux manœuvres de ce genre) ? Carlos Sainz en doute.
« En fait, pour suivre une autre F1… ces deux derniers jours autour de ce circuit, ça a été un peu plus difficile que ces derniers temps. Je pense que c’est la chaleur, et ce sont les pneus qui souffrent beaucoup de la chaleur. Donc chaque tour que vous faites derrière la voiture, c’est un tour où vous surchauffez les pneus et vous avez moins d’adhérence. Donc, oui, c’est une piste de Barcelone très chaude et ça ne va pas être facile de dépasser. »
Une Ferrari trop imprévisible ?
L’erreur de Charles Leclerc en qualifications à Barcelone est sa deuxième importante de l’année, alors que Carlos Sainz lui-même en a commis aussi plusieurs encore plus coûteuses.
Cette F1-75 n’est-elle pas tout simplement parfois trop imprévisible derrière le volant ? Charles Leclerc blâme avant tout... lui-même.
« Non, je ne pense pas que ce soit particulièrement délicat. Évidemment, avec ces voitures en général, vous pouvez avoir tendance à jouer un peu plus avec les arrières. Mais oui, globalement, il y a eu une erreur à Miami et c’est tout. Une autre erreur majeure. A Barcelone, j’ai juste essayé d’en faire trop et c’était mon erreur. Rien à voir avec la voiture. »
Carlos Sainz paraît être d’un avis différent et ce n’est pas surprenant : l’Espagnol a déjà confié être moins en confiance que son coéquipier dans cette voiture rouge.
« Oui, je trouve que c’est un peu plus délicat. Et avec un peu plus de ’snaps’ et c’est un peu plus pointu que la voiture de l’année dernière. Et c’est évidemment l’une des raisons pour lesquelles je ne suis pas encore tout à fait là. Je peux voir que Charles est manifestement plus heureux avec la voiture, et joue avec elle beaucoup plus que moi. »
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