L’alliance entre McLaren F1 et Mercedes était ’une époque fantastique’
Illien se souvient des années qui ont mené au succès
Ilmor a fabriqué les moteurs de Mercedes en F1 entre 1995 et 2005, bien que ceux-ci couraient sous le nom du constructeur allemand. Mario Illien, cofondateur de l’entreprise, se souvient de ses débuts avec McLaren en 1995, au cours d’une année difficile, mais durant laquelle les ambitions élevées de l’équipe se montraient.
"Oui, ils étaient très ambitieux. Évidemment, ils ont connu quelques années difficiles juste avant, et je pense que la combinaison de Mercedes et McLaren et tous les sponsors qu’ils avaient, c’était une bonne base pour construire quelque chose. Et puis, évidemment, Adrian Newey est arrivé" se souvient Illien.
La saison 1995 n’a pas été de tout repos pour l’équipe, qui a dû composer avec une monoplace peu performante, et surtout pas fiable. Malgré quelques bons résultats, McLaren ne parvenait pas à retrouver son lustre d’antan et Mercedes peinait à fiabiliser son moteur.
"La voiture n’était probablement pas très bonne. Nous n’étions pas là où nous devions être avec le moteur. Nous avons également eu des problèmes de fiabilité. Je pense que nous devions améliorer notre jeu, c’est certain."
La saison s’est terminée par le grave accident de Mika Häkkinen à Adélaïde, dont Illien se rappelle comme l’un des deux gros problèmes rencontrés en 1995 : "A Adélaïde, cela a été un coup dur, oui. L’autre problème, c’est que Nigel Mansell ne rentrait pas dans le châssis. La saison n’a pas été facile du tout."
McLaren et Mercedes ont vraiment commencé à progresser en 1997, année au terme de laquelle l’équipe a retrouvé la plus haute marche du podium : "Je pense que c’est en 1997 que tout s’est mis en place, et puis en 1997, en août, Adrian est arrivé, vous savez, quelques semaines après, vous pouviez déjà voir des améliorations."
Des technologies "vraiment fascinantes"
Illien garde un très bon souvenir de la fin des années 90, car de nombreux matériaux exotiques étaient utilisés dans la fabrication des moteurs. Cela permettait beaucoup d’innovation, beaucoup de liberté, et des gains très importants si un motoriste trouvait la bonne formule.
"Oui, nous utilisions des matériaux contenant de la fibre de carbone, en particulier des fibres encastrées. Nous avons utilisé du béryllium et, bien sûr, les revêtements sont apparus également, ce qui a contribué à réduire la friction."
"C’était une époque fantastique, oui. J’ai même mentionné l’aluminite de titane, un autre matériau exotique utilisé pour fabriquer des soupapes. Toutes ces choses sont vraiment fascinantes et difficiles à maîtriser au départ, mais une fois que vous avez maîtrisé les problèmes, elles vous procurent de nombreux avantages."
C’est ce qui a permis à McLaren et Mercedes de dominer nettement la saison 1998, et d’avoir le meilleur moteur à cette période : "Je pense que nous étions devant nos rivaux, et c’est ce qui a fait que nous avons eu des technologies interdites."
Le fait de remporter le championnat du monde a été un accomplissement exceptionnel pour McLaren et Mercedes, et donc pour Ilmor. Illien se souvient des célébrations qui ont suivi ce moment de gloire.
"C’était fantastique. C’était un sentiment immense. Je me souviens qu’après cette course, nous avons tous fumé un cigare parce que c’était un sentiment fantastique. Nous nous sommes tous assis et avons savouré un cigare. La plupart d’entre nous n’étaient pourtant pas des fumeurs !"
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