Kubica : Nous sommes tellement loin que même à Bakou, le top 10 est impensable
Un point en cas de chaos ? C’est encore irréaliste !
Le Grand Prix d’Azerbaïdjan est souvent chaotique et imprévisible, et permet à des outsiders de signer des résultats inattendus – les podiums de Lance Stroll en 2017 et de Sergio Pérez en 2018 en témoignent.
La course à Bakou est-elle, ainsi, la meilleure opportunité de la saison pour Williams de marquer quelques points ? Si Robert Kubica et George Russell voient l’arrivée, ils pourraient ne pas être trop loin du top 10…
Pour autant, le pilote polonais estime que le rythme de Williams est tellement calamiteux, que pas même la folie azérie permettrait à la FW42 de sortir du lot.
« Tout peut arriver à Bakou, les courses précédentes l’ont montré. Mais même l’an dernier, nous étions bien plus proches des autres que cette année, au moins après les trois premières courses. Donc de ce point de vue, si tout peut arriver ici, d’un autre côté, je dirais que ce serait très difficile, voire impossible, de marquer un point pour nous. Nous sommes trop loin du peloton pour y penser. »
L’ancien pilote Renault semble désabusé voire abattu par la tournure que prend cette saison… Ne prend-t-il donc aucun plaisir ?
« Ce serait plus sympathique de courir avec plus de pilotes et d’être plus proches du peloton, afin de livrer des batailles comme il se doit. Mais après l’Australie j’ai dit une chose similaire : même si je ne penserai jamais aux points, au bout du compte, je prends tout de même du plaisir, c’est plus sympathique de conduire une F1 que de les regarder à la TV. Donc ce serait plus sympathique d’avoir plus de performance, mais vous pouvez toujours vous amuser à faire ce genre de choses, de ressentir ce que vous n’aviez plus ressenti depuis de nombreuses années. »
On présente souvent Robert Kubica comme un pilote expérimenté ; pourtant, il est le seul du plateau à ne pas avoir couru sur le circuit de Bakou… Les pilotes de F2 l’ont, en effet, expérimenté avant lui.
« C’est nouveau circuit pour moi. J’ai fait quelques tours dans le simulateur, mais malheureusement, il n’est pas représentatif de la réalité. Donc ce sera ma première approche demain. Je m’attends à avoir un niveau d’alerte renforcé au début de la session, ce qui est normal, surtout quand vous roulez pour la première fois sur un circuit urbain. Et j’ai hâte. Parce que cela fait presque neuf années que je n’aie plus conduit sur un circuit urbain – Singapour 2010 [si l’on excepte l’Australie]. Conduire tout près des murs m’a toujours procuré des sensations spéciales. »
« Certaines virages sont très, très étroits, cela rend le tout plus encore difficile. Le freinage est, sur certains virages, extrêmement difficile. Vous approchez des virages à de très hautes vitesses, donc si vous ratez le point de freinage, vous le paierez très cher. Il y a très peu de marge d’erreur. »
« Sur un circuit urbain, il est très important d’avoir une bonne confiance et une bonne connaissance de ce qu’il va arriver, mais aussi d’avoir une voiture qui soit assez sympathique à conduire, qui puisse pardonner certaines petites erreurs. Cela vous permet d’être bien plus confiant, c’est fondamental sur ce genre de circuits. »
Autrement dit, à bord d’une FW42 imprévisible, Robert Kubica n’aborde pas ce Grand Prix dans les meilleures conditions…
« De l’extérieur, le circuit semble assez simple dans sa majorité, mais d’un autre côté, il est assez complexe à trois ou quatre endroits. Donc oui, il ne faudra pas trop y penser, juste y aller et le découvrir. »
« Nous allons voir comment notre voiture se comporte ici. J’espère qu’elle se comportera mieux qu’en début de saison. Mais nous ne pouvons pas nous attendre à quelque chose de spectaculaire. »
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