Kubica déplore l’inconstance chronique de sa Williams

Qui ne serait pas liée aux Pirelli

Par Alexandre C.

10 novembre 2019 - 16:25
Kubica déplore l'inconstance (…)

Robert Kubica est le seul pilote, cette saison, à avoir été systématiquement battu par son coéquipier, séance de qualifications après séance. En course, les performances du Polonais sont à peine meilleures. Mais ce n’est pas son rythme bien décevant qui frustre le plus l’ancien pilote Renault cette année : selon lui, c’est bien plutôt l’imprévisibilité et l’inconstance de la FW42 qui le désolent…

« J’ai déjà répété que cette année a été très difficile, très compliquée ; mais l’une des choses qui me manquent le plus, je pense que c’est la constance dans la performance, le ressenti de la voiture. »

« Cette voiture n’est pas la plus facile à conduire, elle n’a pas beaucoup d’appui ; mais sa performance ne devrait pas varier – ou son ressenti – autant qu’elle le fait d’une session à une autre… ça ne peut être expliqué par les conditions de piste, des trucs du genre. »

« Je ne pense pas que la voiture soit inconstante. L’adhérence qu’elle procure est inconstante. Ce n’est pas vraiment lié à la voiture. Je ne sais pas comment le dire en peu de mots. Je ne pense pas que ce soit une caractéristique de la voiture, ce n’est pas lié à la voiture en elle-même. »

Les Pirelli 2019, par exemple chez Haas, expliquent en grande partie l’inconstance de certaines performances des F1 cette année. Le mal de la FW42 n’est-il pas ainsi pas lié à l’exploitation des Pirelli dans leur bonne fenêtre de fonctionnement ?

« Quand je quitte le garage, le ressenti change… Qu’est-ce que 400 mètres, entre le garage et le premier virage, peut bien faire aux pneus ? » se demande Robert Kubica, toujours dubitatif.

« Les pneus… vous pouvez les mettre dans une meilleure fenêtre de fonctionnement. Mais ils sont les mêmes dans une certaine mesure, comme à Mexico. En qualifications, j’ai pris les trois premiers virages avec bien moins de vitesse, et la voiture ne cessait d’aller tout droit. Ensuite le dimanche, je quitte le garage et l’équilibre est totalement différent. Les ingénieurs, dans le tour de mise en grille, me disent que la voiture est ‘totalement différente’ et je leur réponds ‘oui, le ressenti est totalement différent’. »

« Je comprends le point de vue des médias : oui, les pneus ont un gros effet, mais quand vous quittez le garage, après les deux premiers virages, les pneus sont plus ou moins dans le même état. A moins que vous changiez les températures de pneus, les couvertures, les pressions… mais si les pneus sont les mêmes, il n’y a aucun moyen pour que ces pneus aient un tel effet. »

« Mais avec Pirelli, nous sommes très limités dans notre fenêtre de fonctionnement. Ce n’est pas comme avant… Tout le monde est plus ou moins obligé d’obtenir les mêmes températures et les mêmes pressions. Mais ce n’est pas quelque chose qui puisse avoir une telle influence sur le ressenti ou l’adhérence de la voiture. »

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