Kubica au Mans : Comparer l’endurance à la F1, c’est comparer ‘un sprint à un marathon’
Le Polonais est engagé en LMP2 cette année
Le pilote d’essais Alfa Romeo Robert Kubica va faire ses grands débuts aux 24 Heures du Mans : le Polonais prendra en effet place dans une LMP2, pour la Team WRT, afin de vivre une toute nouvelle expérience dans sa riche carrière.
Robert Kubica a déjà pu expérimenter l’endurance en European Le Mans Series, et il peut ainsi en dire plus, d’ores et déjà, sur les différences entre les monoplaces, et entre l’endurance et la F1.
Selon lui, c’est le jour et la nuit entre les deux catégories, si bien que toute comparaison est pour ainsi dire futile…
« Tout est différent. C’est comme si on comparait les coureurs de sprint aux marathoniens. Ils ne se ressemblent même pas parce que si vous êtes un sprinter, vous devez avoir une masse corporelle, disons, complètement différente de celle du marathon. »
« En fin de compte, c’est le même sport, mais il y a une telle différence que l’approche est différente. Ce qui est probablement similaire, c’est que lorsque vous conduisez la voiture, vous essayez d’extraire le maximum du package, mais comme c’est une course d’endurance, vous devez minimiser vos risques. »
« Il faut penser à tout, beaucoup de choses peuvent arriver et arriveront pendant la course. Nous en sommes conscients et j’en suis conscient. Donc oui, il y a définitivement beaucoup plus de différences que de similitudes. »
Si Robert Kubica a une grande expérience en F1, il reste encore un rookie aux 24 Heures du Mans. Quels objectifs se fixe-t-il pour l’épreuve mancelle, alors que les LMP2 pourraient être relativement plus compétitives que l’an dernier ?
« L’objectif sera d’abord de terminer la course. Ensuite, la priorité sera de la terminer sans les gros problèmes - techniques, sportifs ou de pilotage. »
« Je pense que c’est un point clé, tout d’abord, et ensuite nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, en essayant de faire notre meilleure course, toujours avec le respect de l’événement, le respect de la piste, car le défi est massif, ce n’est pas une épreuve facile. Et puis nous verrons. »
« La seule chose qui nous manque, c’est l’expérience de cet événement. Relativement, nous sommes aussi jeunes, je suis jeune dans les courses d’endurance. J’ai participé aux 24 heures de Daytona cette année, mais nous avons dû abandonner après une heure et demie. Donc au final, je n’ai jamais vécu une semaine complète de course de 24 heures. »
« C’est certainement quelque chose de complètement différent de ce dont j’ai l’habitude. Donc comme je l’ai dit, nous devons nous concentrer sur nous-mêmes autant que possible. Et ensuite voir si nous sommes capables de fournir un bon travail et d’exécuter notre travail correctement. »
« Je pense déjà que cela pourrait être un bon succès et puis, bien sûr, le résultat final sera important. Mais je pense que le plus important est d’être heureux et d’être satisfait de son travail. »
Lorsqu’il était en F1, courir aux 24 Heures du Mans était-il un objectif voire un rêve pour Robert Kubica ? Voulait-il depuis longtemps imiter par exemple Nico Hülkenberg, vainqueur de l’épreuve en 2015 ?
« Pour être honnête, je veux y courir depuis... pas depuis longtemps, parce que finalement, je me suis concentré sur les courses de sprint... »
« Et, bien sûr, Le Mans attire beaucoup d’intérêt et c’est l’une des plus grandes courses, sinon la plus grande course d’endurance du monde. J’ai donc toujours eu un grand respect pour cet événement, cependant lorsque vous faites des courses de sprint, ou que vous courez en F1, vous ne pensez pas à faire Le Mans. Mais vraiment, c’est normal quand vous arrêtez la F1 de vouloir y participer. »
Stake F1 Team - Kick Sauber
Stake F1 : La ’meilleure chance’ de points depuis Djeddah ?
Stake F1 n’est ’pas en mauvaise position’ grâce à ses évolutions
Zhou a ’plusieurs options’ pour être réserviste en F1 en 2025
Sans volant en F1, Bottas exclut de courir ailleurs en 2025
+ sur Stake F1 Team - Kick Sauber