Krack sur Alonso : ce qu’il fait est surhumain !
La différence de niveau avec Stroll n’est-elle pas trop gênante ?
Après un début de saison en fanfare, Aston Martin F1 a quelque peu reculé dans la hiérarchie depuis quelques coures. L’équipe verte est ainsi régulièrement distancée non seulement par Ferrari et Mercedes, mais encore McLaren.
Le directeur d’écurie refuse ainsi tout accès de triomphalisme ou d’auto-satisfaction au terme de cette première moitié de saison pourtant réussie – surtout après les dernières courses. C’est ce sentiment qu’il a confié à RaceFans.
« Red Bull a tout gagné au cours des 13 dernières courses. Nous n’avons rien gagné. Encore une fois, je suis quelqu’un d’humble. Je pense que nous ne devrions pas fanfaronner alors que nous n’avons même pas gagné une course. Peut-être que lorsque nous en aurons gagné dix en un an, vous m’entendrez davantage... »
Comment expliquer le recul d’Aston Martin F1 depuis quelques courses ? Et si, finalement, l’équipe avait surperformé en début d’année avec une voiture qui n’était pas si bonne que ça ?
« Je ne pense pas que nous ayons surperformé. Je pense que les autres ont sous-performé au départ. »
« Nous avons fait un bon pas en avant, par rapport aux autres équipes, dès l’année dernière. Mais nous ne nous attendions pas, même avec les progrès que nous avons faits, à être assez rapides pour être deuxièmes. Je pense que c’est une combinaison. D’autres équipes ont sous-performé et elles se ressaisissent plus tard dans la saison. Nous n’avons pas réussi à combler cet écart [sur Red Bull]. En fait, il s’est creusé un peu plus. En fin de compte, l’objectif est clair et nous savons où nous voulons aller. »
Après cette première moitié de saison, Krack ressent aussi beaucoup de fatigue, au vu du calendrier infernal de la F1.
« C’est intense. C’est vraiment intense. »
« Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, j’étais très fatigué, comme je ne l’avais jamais été auparavant. Cela vous montre l’intensité. Si vous combinez la fatigue avec une baisse de forme [de performance pure], ce n’est normalement pas un très bon mélange ou un bon cocktail. C’est pourquoi j’ai été si surpris de voir la réaction [positive] de l’équipe - cela m’a vraiment montré que c’est une très bonne équipe. »
« Il faut aussi permettre aux gens d’être un peu grincheux. Peut-être qu’aujourd’hui, on a plus besoin d’une accolade ou d’une tape sur l’épaule. C’est pourquoi j’essaie de savoir qui a besoin de cela et qui n’en a pas besoin. »
Krack encense Alonso, le super-héros du paddock
Mais si le bilan d’Aston Martin F1 est aussi bon aujourd’hui, c’est surtout grâce à Fernando Alonso : le vétéran du plateau roule avec un niveau toujours incroyable. Et écrase son coéquipier Lance Stroll au classement pour le moment (149 points contre 47).
Comme d’autres, Mike Krack est béat d’admiration devant le niveau affiché par Fernando Alonso.
« Ce que j’ai vu, je ne l’avais jamais vu auparavant. Avec n’importe quel type de pilote - quel que soit l’âge, quelle que soit la catégorie - je n’avais jamais rien vu de tel auparavant. Je suis encore très impressionné par les premières courses que nous venons de faire. »
« Est-il surhumain ? C’est probablement un mot adéquat. »
« Ses temps de réaction - nous les regardons toujours - sont fantastiques. C’est tout simplement incroyable. C’est donc probablement "surhumain". »
En revanche, le différentiel de performance entre les deux pilotes Aston Martin F1 ne devient-il pas trop gênant pour Lance Stroll ? Aston Martin F1 ne devrait-elle pas rechercher un pilote d’un calibre supérieur pour grandir encore ?
« Nous ne regardons pas la disparité de points entre les deux, nous regardons toujours combien de points nous avons au championnat. Nous ne regardons pas vraiment dans le détail combien il a marqué de moins que l’autre pilote. »
« Oui, quand on y regarde de plus près, il y a une grande différence de points. Mais si l’on cherche à comprendre comment cela s’est passé, on trouve des explications sensées. Et puis, lorsque la voiture était à son meilleur [en début d’année], Fernando a marqué tous ces gros points et Lance revenait de blessure, a eu un abandon, et puis à Miami nous n’avons pas vraiment bien livré une bonne course en tant qu’équipe. Tout cela s’accumule et vous avez cette grande différence de points. »
« Mais pour nous, en tant qu’équipe, ce n’est pas vraiment un problème. Parce que vous pouvez voir, comme en Hongrie, que Lance est compétitif, qu’il est au même niveau que Fernando. »
« Et je pense qu’il ne faut pas oublier que lorsque vous avez l’un des plus grands pilotes de tous les temps comme coéquipier - ce n’est pas facile. La façon dont il gère la situation et la manière dont il l’aborde, je pense que c’est vraiment super sympa. »
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