Krack a été très surpris d’avoir été choisi pour diriger Aston Martin F1
Stroll était passé par un cabinet de chasseurs de tête
Mike Krack arrive dans sa 2e année en tant que directeur de l’écurie Aston Martin F1.
Après une saison 2022 décevante, lors de laquelle il a pu prendre ses marques et travailler en coulisses à mieux organiser les nombreuses embauches faites par l’équipe sous la direction d’Otmar Szafnauer, le Luxembourgeois est prêt à passer à la vitesse supérieure même s’il a apprécié son travail de fond.
"Je n’ai pas besoin d’être en exposition. Je ne tiens pas à être forcément devant les caméras, ce n’est pas ma raison d’être en F1. Pour moi, la compétition est la clé. Cette compétition et, surtout, être évalué toutes les deux semaines - voire toutes les semaines - par ce que vous avez fait entre-temps, c’est ce qui me fait avancer. Mais aussi l’équipe. Vous avez vu que nous pouvions faire la différence en six mois l’an dernier. Mais je ne veux pas dire que ce n’est que moi," confie Krack.
Il n’y a donc pas eu d’effet "Mike Krack" ?
"Laissons les autres en juger. Dire que les choses se sont améliorées depuis que je suis ici ne serait pas très juste. Nous avons beaucoup de bonnes personnes. Une engrenage doit aller avec un autre jusqu’au bout de la chaine. Je ne fais aucun développement aéro. Je ne fais pas la stratégie finale. Il est donc important d’essayer de rassembler les gens pour que chacun puisse pleinement s’épanouir dans son environnement."
La nomination de Krack à la tête d’Aston Martin F1 a été une surprise. En réalité, Lawrence Stroll est passé par un cabinet de chasseur de têtes même si Krack était déjà connu en sport auto et en F1. N’est-ce pas un parcours inhabituel pour un patron d’écurie ?
"Je le pense. Normalement, on s’attendrait à ce que la Formule 1 recrute directement ou à partir d’un pool existant de chefs d’équipe. C’est pourquoi j’ai été très surpris lorsque cet appel est arrivé. Mais le conseil d’administration voulait emprunter une voie différente. Peut-être parce que les conditions-cadres ont considérablement changé en raison du plafond budgétaire."
"Ce n’est pas comme si une équipe ne construisait que deux voitures et pouvait dépenser des sommes infinies. Les conditions-cadres ont beaucoup changé. C’est peut-être aussi une raison pour laquelle le conseil d’administration a dit que nous recherchions des personnes qui avaient déjà fait quelque chose comme ça auparavant : gérer plusieurs projets avec un budget plus petit. Je pense que ça pourrait être une des raisons. Mais honnêtement, je n’ai jamais demandé ’pourquoi moi ?’ [rires]."
Krack avait pourtant une position stable chez BMW Motorsport. Alors pourquoi avoir dit oui à Aston Martin ? Un goût d’inachevé en F1 lorsque l’aventure BMW-Sauber s’est terminée ?
"C’est la passion pour la F1. La Formule 1, c’est la Ligue des champions. Chacun d’entre nous qui a déjà fait de la Formule 1 le fait par passion."
"Vous ne pouvez pas expliquer quelque chose comme ça avec des arguments raisonnables : pourquoi faites-vous 25 fois le tour du monde, à faire des tests et bosser 100 heures par semaine ? Vous ne pouvez pas expliquer cela. La seule façon d’expliquer cela est que les gens veulent juste le faire ou sont fous."
"Et puis je n’ai jamais eu d’aussi grands projets dans ma carrière. Mais cela n’a jamais été dans mon plan de retourner en Formule 1. J’étais assez content de mon travail chez BMW, c’est vrai."
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