Kimi Räikkönen : le moment de dire stop ?

Mais n’est-il pas la moins mauvaise des solutions pour Alfa Romeo ?

Par Alexandre C.

10 juillet 2021 - 13:59
Kimi Räikkönen : le moment de dire (...)

A désormais 41 ans et bientôt 42, Kimi Räikkönen est le vétéran de la F1. L’âge a ses avantages : le bénéfice de l’expérience bien sûr. Et ses inconvénients : une forme physique et des réflexes qui déclinent.

Plus le temps passe, plus les inconvénients se font visibles cependant du côté du pilote Alfa Romeo : au point que l’on puisse se demander si, pour lui, le moment n’est pas venu de dire stop à la F1.

Une forme qui laisse sceptique surtout en qualifications

Il est clair que le pic de performance de Kimi Räikkönen est passé. Ce qui se perçoit surtout en qualifications : le Finlandais est largement dominé par son coéquipier Antonio Giovinazzi le samedi (7 à 2 dans leurs duels), avec parfois des écarts massifs sur un tour, comme au Red Bull Ring, un tracé pourtant court (près d’une demi-seconde).

Les réflexes voire l’attention du Finlandais interrogent aussi. En témoigne l’accident « dépourvu de sens » et « embarrassant » (dixit Ralf Schumacher) de Kimi Räikkönen au Red Bull Ring, qui est rentré dans l’Aston Martin F1 de Sebastian Vettel de manière étrange (le pilote Alfa Romeo a été pénalisé pour cela).

C’est ce qui fait dire aujourd’hui à David Coulthard qu’il est peut-être temps pour Kimi de penser, enfin, à la retraite…

« J’avais 37 ans quand j’ai arrêté, soudainement tu fais des erreurs mais tu ne veux pas l’admettre. Mais c’est toi le responsable. J’ai remarqué que ça avait à voir avec un manque de concentration, surtout vers la fin d’une course. On a vu la même chose avec Michael Schumacher dans sa dernière année. »

Mais Kimi n’est-il pas la meilleure option pour Alfa Romeo ?

Cependant Kimi Räikkönen pourrait tout aussi bien rester en F1, car il garde d’excellents atouts pour lesquels Alfa Romeo n’a peut-être pas d’alternative.

Il y a d’abord son talent de la course qui demeure intact, son rythme : ainsi même s’il part plus loin que son coéquipier en moyenne, il a fini devant lui le dimanche à 5 reprises, en 8 courses.

Il y a aussi bien sûr son immense expérience de la F1 : cela serait très utile à Alfa Romeo pour développer la F1 d’un tout nouveau règlement l’an prochain, et de corriger la corrélation si besoin.

Enfin ne négligeons pas la popularité de Kimi Räikkönen parmi les fans : il garde une importante base, qui peut être un atout commercial intéressant pour Alfa Romeo... si la marque italienne continue à subventionner Sauber en 2022 et après !

Sur un plan plus personnel, Kimi Räikkönen qui a toujours vu la F1 comme un « hobby » pourrait être aussi tenté de découvrir un nouveau règlement – dans lequel Alfa Romeo pourrait faire un bond en performance, pourquoi pas.

Enfin il faut considérer les alternatives sérieuses dont dispose Sauber / Alfa Romeo. Ce sont surtout des jeunes pilotes : Callum Ilott, Théo Pourchaire (même s’il est encore trop tôt pour Frédéric Vasseur), Robert Shwartzman ou Marcus Armstrong ; éventuellement Mick Schumacher s’il venait à quitter Haas. Il y aurait bien peut-être le cas Valtteri Bottas mais celui-ci pourrait plutôt choisir Williams en cas d’éviction de Mercedes.

Alfa Romeo voudra-t-elle vraiment titulariser un deuxième jeune pilote aux côtés d’Antonio Giovinazzi, en plein changement de règlement ? C’est risqué…

En clair, si Kimi Räikkönen est moins rapide que par le passé, ne serait-il pas le « moins mauvais » des choix que pourrait faire Frédéric Vasseur ?

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