‘J’aimais la F1, mais elle ne m’aimait pas’ : Zhou blessé par sa réputation de ‘pilote payant’
Il a toujours été un grand fan de F1
En novembre 2021, quand il a été annoncé que Guanyu Zhou obtiendrait le baquet Alfa Romeo… les critiques avaient jasé.
Le premier pilote chinois en F1 avait été surtout qualifié de ‘pilote payant’.
Ces critiques furent dures et en bonne part injustes pour le jeune Zhou, qui s’il n’avait pas remporté le championnat F2, n’avait tout de même pas démérité.
Ces critiques, Guanyu Zhou ne les a depuis pas encore oubliées – et elles ne sont toujours pas passées. C’est ce que le pilote Alfa Romeo a confié dans une tribune où l’on sent deux sentiments, l’émotion et l’injustice...
« Je savais ce que les gens pensaient de moi » a-t-il commencé par souligner à The Players Tribune.
« C’était impossible de ne pas l’entendre. Et c’est difficile, parce que j’ai travaillé toute ma vie pour avoir une telle opportunité. Ma famille a fait beaucoup de sacrifices. Nous avons quitté la Chine pour Sheffield quand j’avais 12 ans. Il a fallu tout faire de zéro. Il a fallu un peu de chance aussi. Et avant même que je n’aie la chance de courir ma première course, on me disait donc : "Il ne le mérite pas, ça devrait être untel ou untel, il n’est là que pour l’argent.’’ »
« Je comprends. Les gens ont le droit d’avoir leur opinion. Et il y a beaucoup de politique en F1, bien sûr. Je le sais aussi bien que n’importe qui d’autre. De l’extérieur, il est difficile de voir tout ce qui se passe. Et je suis extrêmement reconnaissant d’être là où je suis - je ne perds pas de vue le privilège que cela représente. »
« C’était difficile au début pour moi parce que je me sentais tellement lié à la F1. J’ai été un fan pendant si longtemps. Je le suis toujours. J’ai assisté à tous les Grands Prix de Chine, et je le ferais encore si je ne courais pas. C’est ce que je suis. »
« J’avais des posters de Fernando Alonso sur tous les murs. On aurait dit la chambre d’un adolescent idolâtrant sa pop star préférée. Je m’asseyais devant la télévision à toutes sortes d’heures bizarres, avec le volume à fond, alors que mes parents dormaient dans la chambre d’à côté. »
« Et je rêvais. »
« J’aimais ce sport. Mais honnêtement, je n’avais pas l’impression qu’il m’aimait en retour. Je sais que je ne suis pas le seul à ressentir cela. En F1, on grandit vite. Cela va de soi. Mais mon parcours est mon parcours. Et tout au long de ce parcours, il y a un jour auquel je pense souvent. C’est un jour qui me donne de la force et de la confiance. »
« J’ai appris que la pression que j’ai ressentie ne disparaît jamais. Et si elle disparaît, c’est que vous faites probablement quelque chose de mal. J’ai appris à la gérer, à l’exploiter. Je me sens chez moi en F1 maintenant, et même si j’ai connu des hauts et des bas ces dernières années, je sais que je m’améliore. »
« Je sais qui je suis. Je sais qui je peux devenir. »
Valtteri Bottas, le meilleur coéquipier au monde ?
Heureusement, Guanyu Zhou est arrivé dans de bonnes conditions chez Alfa Romeo, en ayant pour coéquipier Valtteri Bottas. S’il était battu par le Finlandais, personne ne lui en aurait tenu rigueur.
De plus et surtout, l’ancien pilote Mercedes est aussi un mentor, très accueillant et formateur pour le jeune Guanyu Zhou.
« Valtteri nous a beaucoup aidés. C’est quelqu’un qui a été au sommet du sport et qui a connu à peu près tout ce qu’un pilote de F1 peut imaginer. Il est très rapide et c’est un excellent coéquipier. Je pense que, parce que nous sommes à des stades différents de nos carrières, il y a un niveau de camaraderie qui m’a beaucoup aidé. Nous sommes en compétition, bien sûr, mais il veut vraiment que je sois la meilleure version de moi-même. Il est toujours là pour moi. »
« Nous avons eu des difficultés cette année en tant qu’équipe, mais je crois vraiment en ce que nous avons dans le garage et dans l’usine. Il y a un groupe de personnes formidables ici. Vraiment. Je pense que nous pouvons terminer l’année en beauté et aborder la saison prochaine en pleine possession de nos moyens. »
Mais c’est aussi vers l’an prochain que Guanyu Zhou concentre ses espoirs et toutes ses attentes... notamment pour le Grand Prix de Chine qui devrait enfin revenir au calendrier. Car Guanyu Zhou n’a encore jamais couru à Shanghai !
« Je pense beaucoup à l’année prochaine car le Grand Prix de Chine devrait enfin revenir un calendrier. Ce sera vraiment très spécial. J’ai hâte de revoir tous ceux qui m’ont aidé dans cette aventure. Mes amis, ma famille et mes coéquipiers. Les supporters qui m’ont soutenu quand j’en avais besoin. J’ai vraiment hâte. »
« Ce sera un moment que je chérirai à jamais. »
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