Irvine trouve que lutter pour le titre F1 en 1999 était ’plus amusant’ qu’en 2021
Michael Schumacher, le meilleur coéquipier qu’il ait jamais eu
Eddie Irvine, dans une interview pour Betway, a évoqué la course au titre actuellement en course entre Lewis Hamilton et Max Verstappen (voir notre article). Lui-même a pu lutter pour le titre mondial dans sa carrière, lors de cette fameuse saison 1999, alors que Michael Schumacher s’était cassé une jambe et que la McLaren de Mika Hakkinen restait la voiture à battre.
Irvine, qui était le pilote numéro 2 en temps normal de Ferrari, a-t-il eu alors à affronter une pression immense, voire trop grande pour lui ? Qu’est-ce que cela fait du reste de lutter pour un titre mondial (ce que Max Verstappen fait pour la première fois en carrière…) ?
Pour Irvine du reste, c’est l’occasion de ressortir la ritournelle du "c’était mieux avant"... Selon lui, lutter pour le titre F1 était plus amusant par le passé !
« La pression de la Formule 1 est immense. Il y a 500 ou 600 personnes qui travaillent à l’usine, et c’est vous qui êtes chargé de récolter les résultats à la fin. Vous avez donc toute cette pression sur vous, et vous voulez faire du bon travail parce que, si vous êtes dans ce sport, vous le prenez très au sérieux. Vous voulez donner le meilleur de vous-même. »
« Parfois, beaucoup de choses échappent à votre contrôle, mais vous devez vous donner à 100 % tout le temps. C’était très difficile en 1999, car c’était ma seule chance de remporter le championnat du monde, et nous sommes passés tout près, mais nous n’avons pas réussi. Le fait que c’était ma seule chance a été une pression supplémentaire - ce n’était pas comme si j’avais été dans une Williams pendant trois ans et que j’avais eu trois ans pour gagner le championnat. C’était beaucoup de pression, mais c’est pour cela que nous sommes payés. »
« Cette pression, avec les années, devient plus professionnelle, comme tous les sports. Mais ça n’a plus l’air aussi amusant qu’avant, c’est sûr. »
En 1999, c’était la première fois qu’Irvine jouait le titre, puisque les années précédentes, il était le second attitré de Michael Schumacher... Cette situation n’a-t-elle pas été trop dure à supporter ?
« Être le coéquipier de Schumacher a été incroyable d’une certaine manière, car j’ai pu travailler avec quelqu’un que je crois toujours être le plus grand pilote de tous les temps. Il dominait massivement ses coéquipiers. Bien sûr, il a commencé à vieillir et n’était plus aussi rapide, mais à ses débuts, c’était incroyable de voir un type opérer à un tel niveau. Donc, de ce point de vue, c’était un honneur. »
« Évidemment, vous n’avez jamais l’air particulièrement bon quand vous êtes face à quelqu’un comme Michael Schumacher. Mais j’ai eu de la chance d’une certaine manière, car au moment où je suis arrivé, Schumacher était considéré comme spécial. Les gars que Schumacher a affrontés beaucoup plus tôt dans sa carrière ont été méprisés parce que les gens ne réalisaient pas à quel point Michael était bon à ce stade. »
« Il était difficile d’apprendre de Michael parce que c’était juste du talent pur. Il avait juste une capacité étonnante d’extraire le maximum d’une voiture de course. C’était ça. »
Cela fait-il de Michael Schumacher le meilleur coéquipier que l’ancien pilote Jaguar ait jamais eu en F1 ?
« Oui. Nous avions une très bonne relation de travail. Je n’ai jamais eu de problème avec lui. Il faisait de son mieux chaque week-end, je faisais de mon mieux chaque week-end. Si je devais faire quelque chose pour l’équipe, je devais faire quelque chose pour l’équipe, et c’est tout. C’était très simple. »
On voit les mots parfois devenir de plus en plus piquants entre Lewis Hamilton et Max Verstappen... Irvine était lui-même un caractère chaud bouillant. N’a-t-il jamais eu un problème personnel avec un pilote ou un autre ?
« Je n’ai jamais eu de problème personnel. Pour moi, c’était tout en un, la situation professionnelle et personnelle. Tout est juste en amour comme en guerre, et je vois la Formule 1 comme une guerre, donc je n’avais aucun problème à critiquer ou à dire quoi que ce soit qui puisse m’aider. J’étais là pour moi et mon équipe, et je ne me souciais de personne d’autre. »
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