Intuition, prise de risque et autocritique : les plus grandes forces de Leclerc en F1 ?

Ne prend-t-il pas trop de risques ?

Par Alexandre C.

10 août 2024 - 11:16
Intuition, prise de risque et autocritiq

Qui est le pilote de F1 le plus rapide sur la grille aujourd’hui ? Cette question est à bien des égards insoluble puisqu’évidemment, les comparaisons sont difficiles entre chaque équipe.

« C’est une bonne question » a lui-même reconnu Charles Leclerc.

Le Monégasque ne pense-t-il donc pas, comme les 19 autres pilotes sur la grille sans doute, qu’il est le meilleur du plateau ?

« En tant que pilote, vous avez toujours la certitude d’être le plus rapide - et c’est le cas lorsque je fais un tour de qualification. »

Charles Leclerc est en effet un ’monsieur samedi’ de la grille... mais pourquoi apprécie-t-il en particulier l’exercice du tour rapide ?

« C’est une question d’état d’esprit, d’enchaîner les tours lors des qualifications, lorsque c’est nécessaire et que la pression est très forte. C’est un exercice que j’ai toujours aimé. »

« J’ai toujours dit que je conduisais beaucoup avec l’intuition… Je travaille beaucoup, bien sûr. Mais c’est là qu’est l’une de mes forces, je sens les choses très, très vite. »

Mais Charles Leclerc est aussi connu pour prendre plus de risques que les autres pilotes, ce qui aboutit parfois à des sorties de piste en qualifications, comme en Autriche récemment.

« Je ne pense pas que je prenne plus de risques sur la plupart des circuits. Sur les circuits urbains, j’aurais tendance à penser que je prends parfois un peu plus de risque que les autres, mais je ne sais pas. »

« On n’a pas tendance à faire le tour le plus rapide en étant le plus à la limite possible. Parfois, il est plus rapide d’être un peu en dessous de la limite que d’être à la limite, parce qu’à la limite, vous avez des accrochages massifs et vous perdez beaucoup de temps. »

« Il s’agit donc de trouver un équilibre entre les virages que l’on peut attaquer à fond et tirer le maximum de la voiture, et certains virages où l’on doit se contenter de 95 % et où l’on peut aller plus vite. Et c’est là que l’intuition prend le dessus. »

Charles Leclerc est-il trop dur envers lui-même ?

Si Charles Leclerc est toujours relativement modeste sur ses performances, c’est en raison de sa légendaire auto-critique - Lando Norris pourrait le dépasser toutefois ! À tel point que le pilote Ferrari apparaît souvent comme trop dur contre lui-même. Mais il assume.

« Il est très important d’être autocritique en F1 parce que vous vous trouvez dans une situation, dans une position où les gens ont tendance à être d’accord avec vous plus souvent qu’à leur tour. »

« C’est pourquoi j’ai toujours été très honnête avec moi-même, et même plus sévère avec moi qu’avec n’importe qui d’autre. C’est juste pour équilibrer un peu la situation dans laquelle je me trouve. »

« Cela a fonctionné pour moi. Lorsque j’étais plus jeune, ce n’était pas bénéfique parce que j’étais trop dur avec moi-même et que je me rabaissais. Avec le temps, j’ai appris qu’il est très important d’être honnête, tout en gardant confiance en soi, et c’est l’équilibre entre les deux qui me convient le mieux. »

« Mais maintenant, il y a aussi Fred (Frédéric Vasseur, le directeur d’écurie). Nous avons une très bonne relation et il me connaît depuis bien avant la F1, donc il n’a pas peur de me dire quand je fais quelque chose de mal ou quand il pense que je dis ou que je fais quelque chose de mal. C’est une personne très importante à avoir à mes côtés. »

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