Interview - Schumacher : Je suis impatient de commencer avec Haas F1
"J’ai hâte de découvrir à quoi ça ressemble"
Mick Schumacher et Günther Steiner ont donné une conférence de presse à la suite de l’officialisation de la titularisation de l’Allemand, qui est enfin intervenue ce matin.
"Je suis vraiment heureux de pouvoir représenter l’Allemagne à mon tour en F1. C’est fou que le moment soit venu. Je suis juste heureux que toutes les heures de travail acharné portent maintenant leurs fruit," confie le fils du septuple champion du monde.
"C’est une sensation incroyable, bien sûr. En fin de compte, vous ne le réalisez certainement pas immédiatement, et je ne l’ai certainement pas encore réalisé à 100%. Mais j’ai hâte de travailler avec Haas. Je suis juste heureux que les choses commencent bientôt."
Quand a-t-il appris la nouvelle ?
"Après le week-end de Sotchi, nous avons appris que tout se présentait bien. Mais ce n’était pas encore bouclé. Bien plus tôt que vous, j’ai su que j’allais piloter en Formule 1. Quand j’ai appris la nouvelle, les premières personnes que j’ai appelées étaient ma famille. Bien sûr, ils étaient heureux pour moi, et maintenant nous attendons tous avec impatience l’année à venir. Une chose formidable. Un rêve qui deviendra réalité. Incroyable."
Mick Schumacher peut déjà annoncer son numéro de course, le 47. "Le 4 et le 7 sont mes numéros préférés. Parce que tous ces chiffres sont déjà utilisés, j’ai trouvé le 47. Et si vous additionnez tous les anniversaires de la famille, vous obtenez le 47."
A-t-il déjà pensé à un objectif pour sa première saison, qui ne s’annonce pas facile avec une Haas peu compétitive et qui n’évoluera pas beaucoup pendant l’hiver ? Comment va-t-il gérer le fait qu’il n’aura pas le meilleur matériel disponible ?
"C’est un nouveau défi que je dois apprendre. J’ai hâte de découvrir à quoi ça ressemble, comment vous pouvez améliorer et développer une voiture, du début à la fin de l’année."
"Pour les objectifs, nous devons attendre un peu. Ce n’est pas mon objectif d’avoir toujours besoin de deux ans pour être au meilleur niveau et comprendre une Formule, comme en F3 ou en F2. Avec l’expérience que j’ai eue ces dernières années, je pense que j’ai tous les outils dont j’ai besoin pour donner le meilleur de moi-même rapidement. Question résultats, nous devrons attendre et voir ce que l’avenir nous réserve."
"Il faut donc un peu atténuer les attentes. Je ne vais pas rouler pour des victoires la première année mais les fans s’en doutent. Mon objectif est que je puisse faire de mon mieux et de continuer à travailler sur moi-même. Et que nous, Haas et moi, en tant qu’équipe, travaillons ensemble. Avec Nikita Mazepin aussi. Que nous poussions tous ensemble dans la bonne direction. Que se passera-t-il ensuite en piste ? Qui sera le plus rapide ? Nous verrons !"
"En attendant je pense surtout à la F2. Ensuite je pourrai me concentrer pleinement sur mon travail et la coopération avec l’équipe. Il se peut que ce soit plus facile. Je pourrais vous dire cela après ce week-end mais je ne compte pas le passer chez Haas. J’ai un titre à remporter."
"De toute façon, l’une des règles est que le contact entre la Formule 2 et la Formule 1 est très restrictif et que tout le monde est dans sa bulle. Par conséquent, je vais pouvoir me concentrer pleinement sur la Formule 2 ce week-end."
À Abu Dhabi, cependant, il changera de bulle et rejoindra Haas, "où le travail pourra alors enfin commencer. J’ai hâte !"
Bien entendu, la question devait être posée : qu’est-ce que cela lui fait de suivre les traces de son père (et de son oncle) jusqu’à en F1 ?
"Je pense que c’est formidable d’être dans le même sport, un sport que nous aimons tant tous les deux, mon père et moi. Pouvoir emprunter un chemin similaire et arriver au bout, en F1, c’est incroyable. Pour enfin atteindre mon objectif... l’objectif de tout pilote en fait, c’est la Formule 1. Tous les pilotes juniors veulent finir par atteindre la F1, donc être l’un de ces 20 pilotes est quelque chose d’incroyable."
Quant au moment où Schumacher a réalisé que le rêve était réalisable, qu’il était assez bon, il a répondu : "je n’ai jamais abandonné cette pensée, ce rêve. J’étais toujours très positif à ce sujet et j’étais sûr que j’arriverais à l’atteindre un jour. Il est difficile de l’atteindre quand les résultats ne sont pas là, mais les résultats sont encore meilleurs cette année, et avoir également eu une très bonne saison en Formule 3 en 2018 [ave le titre] montre également que sur le plan du pilotage, je ne devais pas être un pilote trop mauvais !"
"Comme je l’ai dit, je n’ai pas abandonné cette pensée, et j’ai toujours été très positif à ce sujet, et maintenant c’est finalement devenu réalité, c’est évidemment génial."
Avec le nom "Schumacher", il est certain d’être confronté à une pression considérable à partir de l’année prochaine, quelle que soit la performance de Haas.
"Il est assez clair que je suis sous les projecteurs depuis mon enfance, surtout en raison du sport que je pratique et que j’aime, probablement plus que d’habitude. Néanmoins, c’est une chose à laquelle j’ai pu m’habituer, et je dirais de moi-même que je suis bien capable de gérer ça."
"Je pense que les résultats parlent pour moi. Je pense que je ferai la même chose que d’habitude l’année prochaine. Il faut que je sois dans le rythme !"
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