Interview - Albon raconte le moment où il a appris sa promotion : ‘Ce fut un choc’

La nouvelle a surpris le monde de la F1, et le principal intéressé lui-même. Dans une interview pour Red Bull, Alexander Albon a dévoilé les coulisses de sa promotion inattendue chez Red Bull, à la place de Pierre Gasly.

« Initialement, j’avais prévu de passer deux semaines en Italie avec des amis » raconte le nouveau pilote de Milton Keynes. « Mais j’ai passé finalement la première semaine à la maison, juste pour digérer la nouvelle. Ensuite, j’ai passé une semaine avec des amis, tout en m’entraînant un petit peu. Dans le cours d’une saison, nous avons beaucoup de choses à faire, des obligations médiatiques… nous n’avons pas forcément beaucoup de temps pour nous entraîner. »

Dans quelles conditions Alexander Albon a-t-il appris l’heureuse nouvelle ?

« J’étais en Autriche à ce moment [en vacances], le Docteur Marko m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle. Selon moi, au début, il m’appelait non pas pour m’annoncer que j’irai chez Red Bull, mais pour parler de l’an prochain, et du déroulement de cette saison. Mais il m’a donc annoncé la nouvelle. »

« C’était un choc. Christian Horner m’a appelé juste après. Et il m’a félicité. Il m’a donné quelques conseils aussi et m’a prévenu que la suite serait un peu folle, m’a conseillé d’ignorer tous les commentaires extérieurs qui seraient faits. Puis j’ai appelé ma mère, je lui ai annoncé la nouvelle. »

« C’est beaucoup d’excitation. L’ambiance est formidable ici, il y a tant de personnes. C’est aussi une chance, car je vais pouvoir faire mes preuves dans une écurie capable de gagner des courses. C’est assez drôle de penser qu’il y a dix mois, je prenais les courses les unes après les autres en F2. Cela me semble fou de piloter aujourd’hui pour Red Bull. »

Depuis qu’il a appris sa nomination chez Red Bull, Alexander Albon a-t-il bouleversé sa préparation pour la deuxième moitié de saison ?

« Le travail est le même. Mais c’est une nouvelle équipe, il faut voir comment se comporte la voiture, apprendre à connaître l’équipe, apprendre toutes sortes de choses. Il y a certains éléments, venant de mon expérience chez Toro Rosso, que je pourrai appliquer, d’autres qui seront nouveaux. C’est un mélange des deux. Il faut un peu aussi repasser aussi par certains processus. »

Alexander Albon tire les dividendes de sa première moitié de saison satisfaisante à Faenza. S’il devait en retenir quelques moments forts, quels seraient-ils ?

« En Chine, je m’étais crashé en EL3, pour ma troisième course, et j’avais dû partir de la ligne des stands. J’avais fini 10e, ce qui fut une remontée très positive, j’en étais très heureux. Je citerais aussi Hockenheim. Daniil Kvyat avait signé un podium, et j’avais fini 6e. J’avais évolué, pendant une partie de course, au 3e ou 4e rang, c’était ma première fois dans une F1 sur le mouillé, c’était assez excitant. Je me battais contre Lewis Hamilton, c’était une expérience sympathique. »

Le Thaïlandais aura à ses côtés désormais un certain Max Verstappen, dont l’expérience et le niveau de performance ont déjà eu raison de la confiance de Pierre Gasly… Alexander Albon espère-t-il profiter de sa cohabitation avec le Batave ?

« C’est fou de penser qu’il en est à son 51e Grand Prix avec l’équipe. Il est jeune, mais déjà bien expérimenté. Nous savons tous à quel point il est très rapide. Je suis sûr qu’il travaille très dur pour cela. Ce sera intéressant d’écouter son retour d’expérience avec l’équipe, de voir sa manière de communiquer avec l’équipe, de voir comment fonctionne le team. »

Le premier Grand Prix d’Alexander Albon avec Red Bull sera disputé sur un tracé légendaire, celui de Spa-Francorchamps… A cette occasion - il l’ignorait encore au moment de l’interview -, le nouveau pilote de l’équipe autrichienne recevra la spécification 4 du moteur Honda, ce qui le contraindra à écoper de lourdes pénalités moteur.

« J’ai hâte de voir à quoi ça ressemblera. Je ne pense pas que beaucoup de pilotes aient l’opportunité de conduire une voiture capable de gagner aussi tôt dans la carrière, ce sera vraiment excitant de voir à quoi ressemblera l’adhérence dans cette voiture. »

« Il faudra juste faire de petits progrès, séance après séance, EL1, EL2… »