‘Il ne m’a jamais offert son aide’ : Barrichello revient sur sa relation avec Schumacher

‘Il était un pilote plus complet que moi’

Par Alexandre C.

15 décembre 2019 - 16:47
‘Il ne m'a jamais offert son (…)

Le nom de Rubens Barrichello restera sans doute, dans les livres d’histoire, associé pour longtemps à celui de Michael Schumacher. Numéro 2 de Ferrari pendant l’ère de domination de l’écurie, le Brésilien n’a jamais pu contester au Kaiser un titre mondial (9 victoires en 6 ans).

Pour le podcast "Beyond the Grid", Rubens est revenu sur la relation qu’il entretenait avec Michael Schumacher. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien pilote Stewart est très peu élogieux sur les qualités humaines de l’Allemand.

« Je me suis toujours fait des amis, j’ai toujours eu une bonne relation avec tous mes coéquipiers. »

« Ce fut le cas avec [Michael Schumacher]. »

« Mais il ne m’a jamais vraiment soutenu. Il ne m’a jamais offert son aide, donc je ne lui ai jamais demandé. »

L’équipe Ferrari était centrée sur Michael Schumacher, et Michael Schumacher était centré sur lui-même, poursuit Barrichello…

« Il y a des coéquipiers à qui vous demandez de l’aide, des coéquipiers que vous pouvez aller voir. Mais Michael était différent. Il était un peu naïf dans sa manière de travailler. »

« Donc souvent, nous finissions une réunion et ils en commençaient un autre, avec juste Michael »

« Finalement, j’ai senti que l’équipe était sienne. »

Si sur le plan humain, Michael Schumacher n’était pas irréprochable, sur la piste en revanche, il était un foudre de guerre.

« Il était super super fort en virages à haute vitesse, très courageux. Avec mon style de pilotage dans les virages à plus basse vitesse, j’arrivais à être un peu plus rapide [dans ce genre de virages]. »

« Je me rappelle, Ross Brawn lui disait si souvent qu’il devait faire quelque chose de différent. »

« Nous nous sommes tous les deux poussés l’un l’autre, c’était bien. Et ce n’est pas facile d’amener Michael Schumacher à un nouveau niveau. »

Barrichello s’estime-t-il, en définitive, un pilote bien moins complet et fort que son ancien coéquipier ?

« J’étais meilleur mentalement. »

« Mais contre Michael, je dirais que c’était 70-30 pour lui. Il était meilleur que moi. Il était plus complet. »

« Mais il avait ses mauvais jours. Et quand c’était le cas, il était vulnérable. L’équipe le préparait pour qu’il rebondisse donc ils savaient comment agir sur lui positivement. »

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