Hülkenberg sur son retour : au début, la F1 ne me manquait pas, mais ensuite…

La paternité a changé sa vision des choses

Par Alexandre C.

12 mars 2023 - 16:25
Hülkenberg sur son retour : au (...)

2023 constitue la première saison de Nico Hülkenberg en tant que titulaire depuis 2019, date de la fin de son aventure avec Renault – une année « difficile sportivement » alors que « certaines choses étaient arrivées avec l’équipe », dit-il aujourd’hui sans plus de précision.

Après son éviction de chez Renault, Nico Hülkenberg s’était ensuite changé en ‘super-sub’, notamment chez Racing Point-Aston Martin F1 pour remplacer Sebastian Vettel ou Lance Stroll, touchés par le Covid. Avec notamment une 3e place en qualifications à Silverstone en 2020 !

Cette pause, si elle a été subie, a fait aussi du bien mentalement à Nico Hülkenberg… quatre ans pour faire le point, pour réfléchir.

« Oui, il y a certainement eu... ce sentiment [de manque de la F1] arrivait un peu par vagues ; certaines semaines, je ressentais plus de manque, d’autres semaines, moins. »

« Au tout début, en 2020, c’était un peu... je voulais prendre du recul, j’avais besoin de prendre du recul, donc à ce moment-là j’étais plutôt détendu. »

« Puis soudainement, en 2021, il y a eu des semaines où il était plus difficile de rester sur la touche et de regarder les pilotes sortir du garage. »

« En 2022, c’est-à-dire il y a plus ou moins 12 mois, 10 mois, ce sentiment de vouloir être dans un baquet de F1 est revenu très fort. J’avais alors une intention claire, un plan clair pour saisir l’opportunité d’avoir à nouveau un baquet en F1. »

Sans ces "Hulkenback" très réussis, avec à la clef des tops 10 en qualifications en course, les choses n’auraient-elles pas été très différentes pour Nico Hülkenberg ?

« Très différentes - très. Ça a été la clé pour ouvrir la porte pour moi. »

« Je doute fort que sans les deux courses du début de l’année dernière, j’aurais obtenu ce baquet chez Haas. Cela m’a remis sur la carte avec Guenther, avec l’équipe ici. Ils ont vu que ce type savait encore où se trouvait la pédale d’accélérateur. »

« Nyck de Vries est un autre exemple. Sans sa performance à Monza, avec cette opportunité l’année dernière [en remplacement d’Alex Albon, malade, chez Williams et une 9e place en Grand Prix], je ne suis pas sûr qu’il aurait eu un volant en 2023 autrement - tout cela fut extrêmement important. »

La paternité a changé Nico Hülkenberg

Sur le plan personnel aussi, Nico Hülkenberg a beaucoup changé durant ces quatre années - il s’est notamment marié en 2021 et a eu une fille l’an dernier. Comme pour Sebastian Vettel par exemple, la paternité a changé la vision du monde que Nico Hülkenberg pouvait avoir...

« Avec un peu de recul, j’ai eu le temps de bien réfléchir à tout, et mon point de vue sur certaines choses a changé, j’en vois d’autres différemment. Évidemment, j’ai quelques années de plus, je suis père maintenant, et il y a quand même des changements personnels. »

Nico Hülkenberg n’a-t-il tout de même pas eu peur de Günther Steiner, en le regardant maltraiter ses propres pilotes dans la série Drive to Survive ?

« C’est une série très divertissante, sans aucun doute. Elle a été très bonne et bénéfique pour la F1, elle a permis d’accroître la notoriété autour de la planète, de gagner de nouveaux et jeunes fans. C’est amusant à regarder. »

« Cela permet également aux gens de jeter un coup d’œil dans les coulisses, parce qu’à la télévision, lors d’un week-end de course, la caméra se concentre principalement sur le devant de la scène et sur les vainqueurs, et j’ai l’impression que Drive To Survive vous donne un aperçu de ce qui se passe dans le milieu de la grille, de ce qui se passe partout, avec chaque équipe. »

« Il y a une histoire partout, ils s’en rendent compte, et ils montrent aussi l’élément humain, les différentes personnalités et les différents personnages que nous sommes - je pense que c’est ce que les gens aiment aussi voir. »

Haas F1

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos