Hülkenberg revient sur sa folle aventure de Bahreïn et de Djeddah
Un nouveau "Hulkenback" pour l’Allemand
Appelé à la rescousse par Aston Martin F1 pour remplacer Sebastian Vettel à Bahreïn, le quadruple champion du monde ayant été testé positif au Covid-19, Nico Hülkenberg a connu des émotions intenses alors qu’il n’avait plus piloté une F1 depuis la saison 2020, déjà en remplacement à l’époque.
Le pilote allemand est ainsi revenu dans sa chronique sur la manière dont il avait appris qu’il allait à nouveau prendre le départ d’un Grand Prix.
"Jeudi 17 mars, au petit matin à Monaco. Quelqu’un frappe terriblement fort à ma porte d’entrée. Encore un peu fatigué, je suis sorti du lit et j’ai ouvert la porte à mon ami et voisin Christoph."
"Vettel, Corona, téléphone...’ me lance-t-il. Après avoir jeté un coup d’œil à mon téléphone, j’ai vite compris ce qui m’attendait. Quelques instants plus tard, le directeur de l’équipe Aston Martin, Mike Krack, a confirmé que Sebastian Vettel avait été testé positif au COVID-19 et que je serais mobilisé à Bahreïn. Par rapport à mes courts retours précédents à Silverstone et au Nürburgring, je suis resté assez détendu - certainement aussi parce que nous avons reçu l’information plus tôt que lors de mes autres "Hulkenbacks" comme on les surnomme maintenant !"
"Ce qui s’est passé ensuite semblait presque routinier : appeler mon physio Martin Poole, mon attaché de presse Raoul Spanger pour voir s’ils sont disponibles pour une autre aventure, réserver le voyage, faire ma valise, dire un rapide au revoir à ma femme et ma fille, et en route pour l’aéroport. Nous sommes passés par Amsterdam pour aller à Bahreïn. Après l’excitation initiale, de nombreuses émotions sont apparues pendant le vol. Le bonheur et l’anticipation mais en même temps, un grand respect pour la tâche à accomplir. Je ne m’étais pas assis dans une Formule 1 depuis 18 mois."
"De plus, le règlement des voitures a été révisé entre-temps et une toute nouvelle génération de voitures m’attendait. Bien sûr, j’avais passé plusieurs heures dans le simulateur des semaines auparavant, mais il n’y a tout simplement aucune comparaison avec ce qui se passe dans la réalité."
Désormais habitué à remplacer un autre pilote au pied levé, Hülkenberg a visiblement beaucoup apprécié l’expérience de Bahreïn même si sur le plan sportif, les résultats du weekend furent décevants.
"La bonne chose à propos des "Hulkenbacks" est qu’il n’y a généralement pas de temps pour réfléchir. Et après un atterrissage tardif et une courte nuit, l’aventure a commencé et tous les doutes se sont évanouis. Cela peut sembler fou, mais le week-end à Bahreïn ressemblait vraiment à de courtes vacances amusantes. J’ai vraiment adoré piloter la nouvelle F1 et participer à nouveau à la compétition."
"Les résultats des qualifications et de la course n’ont pas répondu aux attentes de l’équipe, mais en même temps, il était important de rassembler autant d’expérience et de données que possible avec les deux voitures. Et personnellement, j’ai pu réactiver toutes les cellules dédiées à la course de mon corps, si on peut le dire ainsi."
Vettel ayant été une nouvelle fois testé positif après Bahreïn, "Hulk" a de nouveau pris le volant de l’AMR22 à Djeddah. Si les résultats ne furent une nouvelle fois pas brillants pour Aston Martin F1, l’Allemand s’est lui senti bien plus performant et à l’aise qu’à Bahreïn.
"Après une courte consultation avec l’équipe, ainsi qu’avec Seb, nous avons décidé de partir directement après la course et de nous envoler pour Silverstone (à l’usine). La probabilité d’une autre course le week-end suivant semblait réelle et le circuit urbain de Djeddah est très intense et exigeant, il semblait donc une bonne idée de se familiariser et d’apprendre le tracé de la piste. Comme il s’est avéré plus tard, les tracas du voyage étaient un temps bien investi, les tests Covid-19 de Seb étaient toujours positifs vendredi matin et il était donc clair que j’étais parti pour un autre week-end."
"En Arabie Saoudite, j’ai essayé de trouver l’équilibre optimal entre calme et tension. Contrairement à Bahreïn, ce tracé extrême a automatiquement fait basculer un peu plus les sensations dans le sens de la tension. Avec une vitesse moyenne d’environ 260 km/h, c’est un véritable frisson et chaque petite erreur est sévèrement punie. Malheureusement, nous n’avons pas dépassé la 18e place lors des qualifications, mais nous avons eu un bon rythme de course et avons terminé 12e. Physiquement, je me sentais mieux et plus frais dans la voiture cette fois-ci – et avec un peu plus de chance sur le timing de la voiture de sécurité, nous aurions même pu prendre un point."
En attendant de voir si ses services seront à nouveau requis cette année, Hülkenberg a quoiqu’il en soit beaucoup apprécié l’expérience de ce nouveau comeback et comme il l’avait déjà affirmé il y a peu, il se tiendra prêt pour la moindre opportunité à l’avenir.
"Dans l’ensemble, ce troisième court retour a de nouveau été une expérience formidable et passionnante. Beaucoup d’émotions et de sentiments en si peu de temps. Il m’a certes fallu quelques jours pour tout appréhender, mais je suis très content d’avoir pu bien accompagner l’équipe malgré ma longue absence en F1. Voyons s’il y aura un autre chapitre d’un autre retour. Je serai prêt pour cela."
Aston Martin F1 Team
Fallows a payé le manque total de performance d’Aston Martin F1
Alonso : ’Il est très facile de faire une erreur’ à Las Vegas
Comment Aston Martin F1 s’est préparée au défi de Las Vegas ?
Alonso : aussi bon que Hamilton et meilleur que Verstappen, Schumacher et Senna ?
+ sur Aston Martin F1 Team