Horner : Verstappen a subi une pression énorme de la part de Norris

Les pneus durs ne fonctionnaient pas sur la Red Bull

Par Franck Drui

19 mai 2024 - 19:09

Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull, peut fêter une autre victoire pour Max Verstappen et son équipe mais, comme la tendance de la saison le montre, cela devient de plus en plus difficile pour les champions du monde.

"Max Verstappen a subi dans les derniers tours une pression énorme. Parce que Max a eu trois avertissements sur les limites de la piste, il ne pouvait pas se permettre de se tromper d’un millimètre avec toute cette pression. Un excellent travail de Max."

"Lando arrivait fort à la fin de la course. C’était une course en deux mi-temps pour nous. La première moitié de la course a été très forte, nous avons pris 7,5 secondes d’avance."

"Dans la seconde moitié de ce dernier relais, Lando a commencé à nous rattraper très rapidement. Vous avez deux gars au sommet de leur art, comme Tyson Fury et Oleksandr Usyk. C’était littéralement secteur par secteur, une course fantastique en fin de course entre Max et Lando."

Que s’est-il passé lors du dernier relais ?

"Nous nous sommes peut-être trop concentrés sur les médiums. Nous avons pris une grosse avance puis à mi-chemin du relais en durs, nous avons commencé à perdre de la température dans le pneu."

"Je pense que McLaren a travaillé un peu plus avec les durs et ils en ont vu les bénéfices dans la seconde moitié de ce relais."

Horner le constate : "vous pouvez voir que les voitures convergent. Avec les dernières améliorations, elles deviennent toutes très similaires."

"La Ferrari aussi converge vers nous en termes de concept, ce qui arrive toujours lorsque vous avez des règles stables. Ce n’est rien auquel nous ne nous attendions pas. Sur ce circuit, McLaren était très rapide et Ferrari aussi."

Vendredi, le week-end semblait très mal parti en termes de réglages. Horner rend un hommage mérité aux pilotes de l’ombre, ceux restés à Milton Keynes. Pour Imola, c’est Sébastien Buemi qui était au simulateur.

"Une mention spéciale à Sébastien Buemi, Jake Dennis et à tout le monde à Milton Keynes pour leur travail jusqu’au petit matin sur le simulateur pour amener la voiture là où nous en avions besoin. Nous avons vu les résultats en Q3 et en course !"

"À partir des Libres 1, Buemi a effectué environ 10 à 11 heures de simulation à Milton Keynes. Le rôle de pilote de simulation est partagé avec Jake Dennis, mais cette fois c’était Buemi. Mais ce sont des héros méconnus dans l’équipe qui travaille dans l’obscurité de Milton Keynes et, dans des jours comme aujourd’hui, ils jouent un rôle clé et crucial."

"Un pilote comme Buemi ou Dennis a la capacité et l’expérience d’adapter son style de conduite pour dire : « Max aimera ceci » ou « Checo n’aimera pas cela ». Ils ne sont pas seulement là pour essayer de faire des tours rapides ou de régler la voiture autour d’eux-mêmes. Ils travaillent pour offrir aux pilotes la meilleure voiture possible pour eux."

Le point noir reste encore la performance de Sergio Pérez qui n’a pas passé la Q2 et marque seulement 4 points.

"C’était dommage pour Checo, d’être aussi déséquilibré avec sa RB20 après les qualifications."

"Nous avons appliqué la stratégie inverse pour lui. Il a obtenu la 8e place et la 7e place était théoriquement la meilleure que nous ayons pu voir avant la course selon notre analyse. Nous avons besoin de lui pour soutenir Max, de la même manière que les deux Ferrari et les deux McLaren sont ensemble."

"Il a connu un bien meilleur début d’année, sauf ce week-end, ce qui est une anomalie. Il a été très fort. Il est plus détendu, moins concentré sur ce que fait Max et se concentre sur lui-même. Il a réagi à cela."