Horner : Rien n’avait d’importance face à un Verstappen ’exceptionnel’

Christian Horner, le directeur de Red Bull, a été impressionné par Max Verstappen, ce dimanche à Miami. Le pilote néerlandais s’élançait neuvième mais a réussi à remporter la course avec 5 secondes d’avance sur son équipier, Sergio Pérez, qui avait fait la pole.

"Il était incroyablement régulier, il n’a jamais été à plus de 5 secondes et demie de Checo malgré le trafic" a indiqué Horner. "Et si l’on regarde son rythme entre les tours 20 et 42, sur des pneus qui avaient 20 tours de plus de ceux de Checo, c’est là qu’il a fait des dégâts."

"Il était dans les temps de Checo, voire devant. Il est sorti avec un nouveau train de mediums à 12 tours de la fin et il avait déjà fait le plus dur. C’était bien de voir les pilotes se battre durement mais proprement, et c’est génial pour l’équipe d’avoir ce résultat."

Horner ne voit pas ce que Pérez aurait dû faire

Horner ne pense pas que Red Bull ait avantagé Verstappen en lui donnant des durs au départ. Selon lui, le départ en mediums était en théorie plus efficace, et il suppute que la supériorité du champion du monde allait bien au-delà du choix de gommes.

"Pour être honnête avec vous aujourd’hui, je pense qu’avec le rythme qu’il avait, cela n’aurait pas eu d’importance s’il avait commencé avec le pneu tendre, le pneu médium ou le pneu dur. Cela a rendu la course intéressante, parce qu’il a dû gérer ce pneu au début, mais son rythme, comme tout au long du week-end, a été exceptionnel."

Horner ne voit pas ce que Pérez aurait pu faire pour battre Verstappen. Selon lui, il y avait du temps à gagner sur le début du premier relais, mais la prudence de Pérez n’était pas non plus illogique, avec des gommes à la dégradation inconnue, sur une piste rincée dans la nuit précédente.

"Je ne sais pas, c’est une de ces journées où Max a sorti une énorme performance. Il aurait pu attaquer plus fort dans le premier relais, mais Checo ne savait pas comment les pneus allaient réagir, quand il aurait de la dégradation ou du graining. Donc il a été conservateur et a attaqué à partir du tour 10."

Mais le Britannique ne pense pas que Pérez ait pris un coup dans sa lutte pour le titre : "C’est long, Checo a fait un excellent début de saison, il a signé une belle pole hier et il n’y a que 14 points entre les deux. Il a gagné il y a seulement une semaine, donc il n’a pas à être trop déçu. Il doit juste comprendre où était la performance dans la partie centrale de la course."

"On se demande presque où sont les autres"

Désormais, il s’attend à voir la concurrence se rapprocher, alors que tout le monde aura des évolutions à Imola : "En rentrant en Europe, on sait que des évolutions arrivent chez nos rivaux, et ça va resserrer tout le monde. On va se battre pour des positions compétitives et l’on ne prend rien pour acquis."

Mais Horner ne boude pas son plaisir après un début de saison idyllique, même s’il s’interroge de ces écarts : "C’est le plus beau début de saison de notre histoire, cinquième victoire et quatrième doublé en cinq courses, c’est une incroyable performance."

"Nous n’avons jamais connu un tel début de saison et nous nous demandons presque où sont les autres. Nous avons fait un pas en avant normal à l’intersaison, ou ce que nous pensions être un pas en avant normal au cours de l’hiver, et je pense que la question est plutôt de savoir où sont passées Ferrari et Mercedes."

"Je suis sûr qu’ils travaillent dur sur des améliorations importantes pour l’Europe et, avec la pénalité que nous avons pour développer la voiture plus tard dans l’année, il est important pour nous d’obtenir autant de marge que possible entre nous et nos rivaux à ce stade de la saison."