Horner profite de ’chaque succès’ décroché par Red Bull en F1
L’équipe domine après "une période difficile"
Avec en point de mire une 21e victoire en 22 Grands Prix disputés cette saison à Abu Dhabi, Red Bull s’apprête à conclure une saison de rêve en Formule 1, l’une des plus dominantes, sinon la plus dominante, de l’histoire de la discipline.
Mais pour Christian Horner, il est malgré tout plus que temps que cette très longue saison s’achève. Sa réponse est d’ailleurs très claire lorsqu’on lui demande s’il aurait été prêt à disputer quelques Grands Prix supplémentaires pour décrocher encore plus de succès.
"Non, je serai bien content de voir à la ligne d’arrivée. Cette année a été un véritable marathon. Mais une année incroyable, une année magique pour nous. Je veux dire, être assis ici, n’avoir perdu qu’une seule course jusqu’à présent... Donc, 20 victoires en Grand Prix, premier et deuxième au championnat des pilotes, Max (Verstappen) remportant 18 de ces courses, battant les records de victoires consécutives de Sebastian (Vettel), battant aussi le record de McLaren de 1988 pour les victoires consécutives en Grand Prix au cours de la saison."
"C’est vraiment l’année la plus remarquable et c’est le résultat du travail de tous les hommes et de toutes les femmes qui travaillent en coulisses, ce n’est pas seulement ce que vous voyez ici, au bord de la piste, c’est ce qui se passe à l’usine et bien sûr, la fiabilité a joué un rôle clé dans tout cela et je dois faire un compliment à notre partenaire Honda pour nous avoir produit un moteur fiable. Et bien sûr, vous savez, sur le plan opérationnel et stratégique, nous avons été au top de notre forme cette année, et les pilotes ont été brillants. Je veux dire, pour Max, je pense que cela a été une année sensationnelle pour lui. Alors oui, il est difficile de trouver un superlatif suffisamment important pour rendre justice à cette saison."
A la tête de Red Bull depuis les depuis les débuts de l’équipe en 2005, Horner avait déjà connu une période de succès entre 2010 et 2013, avant les années de domination de Mercedes F1. Il savoure donc la réussite actuelle de son équipe, celle-ci étant toujours quelque chose d’éphémère en Formule 1.
"Je pense que la leçon à tirer de la vie et de ce métier est qu’il faut fêter chaque succès. Parce qu’on ne sait pas quand viendra le prochain. Je pense que nous sommes arrivés dans ce sport il y a un peu moins de 20 ans et que nous étions perçus comme l’équipe des fêtards, qui ne prenait peut-être pas la vie aussi sérieusement que certains de nos homologues, et nous avons construit l’équipe et en 2009, nous avons commencé à gagner. En 2010, nous avons commencé à gagner des championnats, et cette période a été une période dorée avec Sebastian Vettel."
"Mais un grand changement de réglementation et des circonstances indépendantes de notre volonté nous ont empêchés d’être compétitifs. Ce fut une période difficile, mais ce dont je suis immensément fier, c’est que toute l’équipe, le noyau dur de l’équipe, s’est vraiment serré les coudes pendant cette période. Et une fois que nous avons eu un groupe propulseur qui nous a permis d’être à nouveau compétitifs, nous l’avons vraiment utilisé. Ainsi, il y a eu des moments, pendant cette sécheresse de sept ans, où il semblait impossible de revenir aux jours de victoire de 2010 à 2013, mais je pense que cela montre simplement que si vous avez un objectif clair, que vous croyez dans les gens qui vous entourent et que vous travaillez collectivement en tant qu’équipe, alors tout est réalisable."
Verstappen est en "constante évolution" et va encore progresser
Si Red Bull a donc presque tout gagné en 2023, la concurrence s’est tout de même rapprochée en cette fin de saison. Il faut dire que, comme le rappelle Horner, l’équipe autrichienne n’a que très peu développé sa RB19 depuis la trêve estivale.
"Je veux dire que les changements les plus importants que nous ayons eus ont été des changements de livrée. Ainsi, et bien sûr à différents moments de la saison, nous avons eu différents concurrents qui nous ont donné du fil à retordre, qu’il s’agisse d’Aston Martin qui a commencé la saison très fort. Je veux dire, si vous pensez à Monaco, cela s’est résumé à la qualification. Il a suffi d’un tour de qualification pour déterminer la course."
"Puis, plus récemment, McLaren nous a vraiment mis au défi lors de certaines courses, nous avons également eu Ferrari et Mercedes à l’occasion. Les concurrents varient donc d’une course à l’autre. Je pense que là où nous avons été particulièrement forts, c’est que nous avons réussi à atteindre ce niveau de constance sur de nombreux circuits, dans des conditions et des circonstances différentes."
Vainqueur de 18 des 20 succès de son équipe cette saison, Max Verstappen n’en finit plus d’affoler les records ou de s’en rapprocher sérieusement, faisant au passage preuve d’une domination encore plus outrageuse qu’en 2022. Horner pense-t-il ainsi que le Néerlandais a encore progressé cette année ?
"Max a été incroyable cette année. Je ne pense pas qu’aucun d’entre nous n’ait pensé, après 2022, qu’il parviendrait à faire mieux. Mais, vous savez, il en est à 18 victoires en une seule saison. Il a battu tous les records, il a pulvérisé tous les records. Et je pense qu’en tant que pilote, il est en constante évolution. Ses capacités dans la voiture sont de plus en plus grandes, pour lire une course, pour être capable de gérer les pneus, pour savoir quels sont les moments clés pour être absolument performant. Et c’est ce qu’il a fait à maintes reprises."
"La façon dont il travaille avec l’équipe, et vous pouvez le voir depuis qu’il a remporté le championnat au Qatar, n’a pas du tout changé. Et, vous savez, avec les records qu’il a atteints, devenant le troisième pilote le plus victorieux de la Formule 1, trois fois champion du monde, avec la statistique du plus grand nombre de victoires en une saison, et tout ce qu’il a fait, vous devez commencer à parler de lui parmi, vous savez, certains des plus grands noms de ce sport, et je pense qu’il a mérité sa position là-haut. Et ce qui est phénoménal, c’est qu’il l’a fait à 26 ans. Il a encore beaucoup de courses devant lui."
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