Horner et Red Bull sont ’sensibles aux critiques’ selon Coulthard
Qui dénonce la haine versée sur les réseaux sociaux
Si Red Bull a dominé la saison 2022 de Formule 1 sur le plan sportif, l’équipe dirigée par Christian Horner a également déclenché une tempête médiatique lorsqu’il était révélé qu’elle avait dépassé les budget capés en 2021.
Invité à s’exprimer sur la pénalité infligée durant le weekend du Grand Prix du Mexique, Horner avait justement estimé que son écurie était une cible facile pour les critiques et avait accusé la télévision britannique de faire preuve de partialité.
Réagissant aux propos de son ancien directeur d’équipe, David Coulthard, qui était pilote Red Bull de 2005 à 2008, comprend que Horner et l’équipe autrichienne aient pu se sentir visés personnellement par les nombreuses critiques.
"Je ne peux qu’imaginer le traitement que reçoit Ferrari chaque jour en Italie," a déclaré Coulthard pour le Mirror Sport.
"Mark Webber utilisait souvent cette expression ancienne : ’Pour savoir ce que ça fait d’être quelqu’un, vous devez marcher un kilomètre dans ses chaussures’. Evidemment, Red Bull et Christian seront sensibles à toute critique qu’ils recevront, car c’est personnel."
"Quand il s’agit des médias, ils ont tous le droit d’interpréter le scénario et les événements en fonction de leur point de vue. Je vois la Formule 1 du point de vue d’un pilote, donc il y a beaucoup de choses sur lesquelles j’aurai une opinion que d’autres n’auront pas, mais cela ne veut pas dire que ces opinions ne sont pas valables."
"Si vous ne voyez que les gens qui sont d’accord avec vous ou qui disent des choses agréables sur vous, alors vous avez une vision très étroite de la vie. Je suppose que McLaren est sensible à certaines critiques et Mercedes a également été critiquée pendant sa période de domination. Il faut juste l’accepter."
Coulthard dénonce le flot de haine ayant touché Horner sur les réseaux sociaux
Coulthard regrette surtout les propos haineux dont Horner et Red Bull ont été victimes sur les réseaux sociaux. Mais l’ancien pilote de F1 évoque un phénomène plus large qui ne touche pas uniquement le sport et qui n’est, malheureusement, pas prêt de s’arrêter selon lui.
"Il y avait des tyrans dans mon école, et je suis sûr qu’il y en avait aussi dans la vôtre. Les gens sont ce qu’ils sont et vous ne pouvez pas remettre le génie dans sa boîte. Nous avons créé tous ces débouchés et, pour ceux qui sont en colère ou qui ont des opinions très arrêtées, c’est l’occasion de parler à ceux qui peuvent être influencés par cela."
"Il y a le style ’Piers Morgan’, où l’on adopte une position extrême et, sans franchir les limites de la diffamation, on en parle. On pourrait dire que c’est du bon ’journalisme d’affaires’, parce que vous attirez les gens vers vos articles et commentaires. Ce n’est pas parce que quelqu’un est un fin connaisseur des mots qu’il n’est pas guidé par des considérations commerciales. Un peu de controverse est un bon moyen de créer un certain engouement."
"Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que tout ce qui menace publiquement ou en privé un individu ne peut être une bonne chose et ne peut être accepté. Je ne voudrais jamais répandre la haine ou souhaiter du mal à quelqu’un. Bien sûr, je suis comme tout le monde et il y a des gens que j’aime et d’autres que je n’aime pas, certains sont fondés sur de bonnes raisons et d’autres sur une intuition. Nous sommes comme ça, c’est tout."
"Pour Christian, le fait d’être la figure de proue et d’être sous les feux des projecteurs signifie que vous devenez un point de focalisation, et ce n’est pas différent si vous êtes directeur d’une équipe de F1, ou capitaine ou entraîneur d’une équipe de football. Cela fait partie du jeu."
"Cela ne signifie pas que nous devons tout accepter, mais il incombe aux instances dirigeantes de veiller à ce que l’éducation soit dispensée aux bonnes personnes. Mais concernant ceux qui ont de la haine, il est peu probable que nous puissions les éduquer, c’est ainsi qu’ils sont faits."
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