Horner : Certains profitent de cette affaire pour affaiblir Red Bull…

La langue de bois et l’opacité ont été les deux maîtres-mots de Red Bull, et de Christian Horner en conférence de presse, pour aborder l’affaire qui secoue le patron de l’équipe de Milton Keynes.

En interne, le dossier a été non seulement classé, mais encore l’employée au centre de l’affaire a été suspendue par Red Bull…

Les critiques fusent donc aujourd’hui sur Milton Keynes.

Christian Horner comprend-t-il que Red Bull doive faire preuve de plus de transparence en l’avenir ? Et quel message plus globalement Red Bull adresse-t-il aux femmes, en particulier en cette Journée consacrée à leurs droits ?

Sur le grill, Christian Horner a botté en touche en Arabie saoudite…

« C’est une question compliquée parce dans n’importe quelle autre grande entreprise… Il existe une procédure de règlement des griefs dans toutes les entreprises et cette procédure est confidentielle, entre les individus et l’entreprise elle-même. Je ne suis pas libre d’en dire plus, malheureusement, en raison de ces préoccupations de confidentialité et par respect pour l’entreprise et, bien sûr, pour l’autre partie. Parce que nous sommes tous liés par les mêmes restrictions. Ainsi, même si j’aimerais en parler, je ne peux pas le faire en raison de ces restrictions de confidentialité. Il y a une raison à cela. »

« Maintenant, la seule raison pour laquelle cette affaire a attiré autant d’attention, c’est évidemment à cause des fuites et des tensions dans les médias, ce qui a été très éprouvant à bien des égards, et en particulier pour ma famille, parce que tout a été orienté dans une seule direction. Et bien sûr, ce qui s’est passé ensuite, c’est que d’autres ont cherché à en tirer profit. »

Christian Horner accuserait-il certaines autres équipes de profiter de cette situation ? Ou en interne chez Red Bull ?

« Malheureusement, la Formule 1 est compétitive, et il y a eu, évidemment, des éléments qui ont cherché à en tirer profit, et c’est peut-être le côté moins joli de notre industrie. Alors, bien sûr, il y a toujours des leçons à tirer, mais il y a un processus qui est régi au sein de l’entreprise. Donc ce n’est pas un problème de la FIA, ce n’est pas un problème de la Formule 1, c’est un problème interne aux employés de l’entreprise, et c’est la même chose dans n’importe quelle grande organisation. »

Y a-t-il une cabale anti-Christian Horner, selon Horner lui-même ? Un complot anti-Red Bull ?

« Ecoutez, nous avons eu énormément de succès. Nous avons gagné beaucoup de choses et nous sommes très unis en tant qu’équipe [sic] et c’est ce sur quoi nous nous concentrons pour l’avenir. On a évidemment beaucoup parlé de cette situation, mais je pense qu’il est temps de passer à autre chose, de se concentrer sur ce qui se passe sur la piste. Et, vous savez, nous avons une saison chargée et compétitive devant nous. Et c’est sur cela que nous nous concentrons. »

« Et, oui, vous savez, il est temps de passer à autre chose. Aujourd’hui, la F1 Academy prend vie avec le soutien des équipes. Trois pilotes et trois voitures du groupe Red Bull y participent. Nous avons annoncé de nouveaux partenaires à qui nous souhaitons la bienvenue dans le sport. Je pense qu’il faut maintenant se concentrer sur ce Grand Prix et nous devrions parler des voitures et des pilotes. »

La RB20 a-t-elle un point faible ?

Puisque Christian Horner veut parler du sportif... la RB20 a dominé la compétition, surtout en course, dimanche dernier à Bahreïn. Cette voiture n’aurait-elle donc aucun point faible ?

« Je ne pense pas qu’il y ait un seul élément à faire ressortir en particulier. L’équipe technique, comme vous pouvez le voir, a produit une évolution agressive de la RB19. Nous avons repris un concept qui a connu un énorme succès avec la RB19, la voiture la plus réussie de tous les temps. Mais toute l’équipe de conception et de production, la chaîne d’approvisionnement, tous les aspects de l’entreprise ont repoussé les limites de cette voiture pour continuer à la faire évoluer, à la pousser. »

« Et cette voiture fait preuve d’une grande ingéniosité. Mais Bahreïn, il ne s’agit que d’un échantillon de 24 courses, sur un circuit spécifique. Tous les circuits du circuit et du championnat sont très différents les uns des autres. Voyons donc comment la voiture se comporte sur un circuit complètement différent, un circuit urbain comme celui-ci, en Arabie saoudite. »

La voiture performe exceptionnellement bien... mais peut-être seulement dans les mains de Max Verstappen.

Checo Pérez paraissait moins à l’aise, comme on pouvait s’y attendre...

« Il a toujours très bien performé sur les circuits urbains et il s’est toujours régalé sur ce genre de circuits avec des barrières et du béton à proximité. Il a donc décroché sa première pole position ici, en Arabie saoudite. Il a remporté la course, le Grand Prix, ici l’année dernière. Il est donc très confiant dans ce type de circuit. Et comme nous le savons tous, la confiance est un élément crucial pour les pilotes. »