Hill : Tout le monde se fichait du confort du pilote à mon époque
Les pilotes de F1 actuels se plaignent-ils trop ?
Suite au Grand Prix d’Azerbaïdjan, durant lequel la majorité des équipes et des pilotes avaient souffert d’un rebond extrêmement violent, la FIA décidait d’intervenir afin de trouver une solution pour la sécurité des pilotes.
Lewis Hamilton était sorti complètement meurtri de sa Mercedes F1 à Bakou, et Toto Wolff laissait sous-entendre que le septuple champion pourrait ne pas prendre part au Grand Prix du Canada.
Et la prise de position de la FIA a dérangé certaines équipes, qui soupçonnent Mercedes F1 d’avoir volontairement exagéré ses maux afin d’obtenir un changement de règlements de la part de l’instance dirigeante.
Damon Hill, le champion du monde 1996, a réagi sur ce sujet qui fait grand bruit dans le paddock de la F1. Il précise au passage qu’à son époque, personne ne se serait soucié une seule seconde de la santé des pilotes.
"Il a été suggéré que Mercedes se plaignait car elle souffrait plus que n’importe qui. Mais il semblerait que la voix d’autres pilotes en provenance d’autres équipes se soient élevées," a déclaré Hill.
"De plus, la FIA a surveillé l’accélération verticale à laquelle les pilotes sont sujets. Et il y a aussi le talonnage car ces voitures tapent le sol. Donc pauvres pilotes."
"Je suppose qu’il y a peu de sympathie à l’égard des pilotes, ils sont très bien payés pour faire ce qu’ils font et ils aiment ça, mais qu’en est-il des effets sur le long terme ?"
"De la même manière qu’au rugby et d’autres sports, ils ont examiné comment le pilote ou l’athlète peut avoir des séquelles plus tard dans sa vie, personne ne souhaite que les pilotes se blessent, donc la FIA prend cela très au sérieux et ils inciteront à prendre d’autres mesures plus tard."
"Lewis disait qu’il aurait pu se crasher à plusieurs endroits à Bakou, et il est clair que nous tempérons toujours les propos d’un pilote. Vous vous demandez s’ils n’en font pas volontairement trop pour essayer d’en tirer un avantage."
"Nous pouvons maintenant voir que les données sont enregistrées depuis le cockpit, et la FIA peut voir si les pilotes disent la vérité ou non. Mais le fait est que nous ne savons pas quels effets cela peut avoir sur le long terme au niveau de la colonne vertébrale, du cou ou même du cerveau."
"C’est donc un sujet compliqué pour le moment, mais il est certain qu’à notre époque, tout le monde s’en fichait. Ça ne faisait pas partie des préoccupations."
"La première fois que les voitures à effet de sol furent introduites, les directeurs d’équipe disaient aux pilotes de s’asseoir sur leur portefeuille afin d’être installés plus confortablement. C’était donc la mentalité à l’époque."
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