Hill ’comprend’ la colère de Hamilton dans sa radio aux Pays-Bas
Les pilotes sont parfois "impétueux" en pleine course
Lewis Hamilton a reçu le soutien de Damon Hill après avoir laissé éclater sa colère dans sa radio à Zandvoort.
Le Britannique avait la possibilité de remporter son premier Grand Prix de la saison aux Pays-Bas, mais le choix de Mercedes F1 de le laisser en piste avec ses pneus medium usés, le tout pendant la période de voiture de sécurité, s’avérait finalement perdant.
Hamilton reprochait à son équipe d’avoir ruiné sa course avec des propos très virulents, avant de s’excuser une fois de retour dans le paddock en expliquant qu’il avait alors agi sous le coup de l’émotion.
Mais Damon Hill, sacré champion du monde de F1 en 1996, comprend la frustration qu’a pu ressentir son compatriote en voyant qu’il était impuissant face à ses rivaux.
"Lewis secouait la tête et il était très mécontent, car il pensait qu’ils auraient dû laisser George Russell derrière lui avec les mêmes pneus car à la relance, cela aurait permis d’avoir une voiture intercalée entre Max Verstappen et lui," a déclaré Hill.
"A quel point cela vous semble-t-il familier ? Je peux comprendre la frustration de Lewis car lorsque vous pilotez, vous êtes, disons, très impétueux. Des choses peuvent être dites et il reconnaissait que ses propos avaient pu être bouleversants pour l’équipe."
"Je pense moi aussi qu’il aurait été préférable de dire à George ’non, reste en piste entre Lewis et Max et vois ce que tu peux faire’. Mais le rythme de Max était si incroyable avec les pneus tendres que ça aurait tout de même été très difficile de la garder derrière eux."
Hamilton devait-il prendre une décision de lui-même ?
Comme l’a visiblement fait George Russell, qui demandait à son équipe de le chausser de pneus tendres, Lewis Hamilton aurait-il dû imposer la stratégie à Mercedes F1 ? "En tant que pilote, vous devez savoir où se trouvent vos opportunités," poursuit Damon Hill.
"Je pense que George prenait lui-même la décision dans ce cas-là. Il a dû se dire ’bon, si je veux avoir une chance de battre Lewis, ce sera avec les pneus tendres’. Et à certains égards, le pilote exerce une influence. Il a un rôle à jouer et doit parfois convaincre les stratégistes du muret des stands qu’il sait ce qui est le mieux. C’est ce qui est fascinant dans notre sport : c’est à la fois une discipline individuelle et collective."
"Certaines personnes ont l’habilité de contrôler la stratégie depuis leur cockpit. Et je pense franchement que Lewis n’avait pas vraiment d’options car il était sur un relais long en pneus medium, et s’il s’était arrêté il serait reparti derrière."
"Mais il avait cette option malgré tout. Il semblait donc possible pour lui de faire un choix similaire et d’avoir les mêmes pneus que Max jusqu’à la fin."
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