Herta veut un baquet en F1 après ses tests avec McLaren
Deux jours d’essais à Portimão et plus de 160 tours bouclés
Le premier test en Formule 1 de Colton Herta avec l’équipe McLaren Racing sur le circuit portugais de Portimão a laissé à la star de l’IndyCar de nombreuses impressions positives.
L’Américain a pu rouler deux jours au volant de la MCL35M, la McLaren Mercedes de l’an dernier, avec plus de 80 tours couverts chaque jour.
"C’était très amusant. Deux jours formidables pour m’acclimater à la voiture, qui est évidemment une voiture assez différente de celle à laquelle j’ai l’habitude de conduire."
"Un style de conduite un peu différent, mais les ingénieurs m’ont beaucoup aidé à me mettre au diapason. Et quelle voiture à conduire ! C’est vraiment spécial. C’est une belle opportunité pour moi."
Bien que les deux jours de roulage aient été destinés à donner à Herta une chance de progresser à son rythme, prendre les choses lentement ne faisait pas partie des plans du Californien.
"Il est difficile de monter dans une voiture de course sans conduire aussi vite que possible. C’était donc vraiment l’objectif quand je suis arrivé ici, c’était de m’acclimater, de prendre de la vitesse et de vraiment voir ce que je pouvais faire dans une F1."
"Ça s’est très bien passé. J’ai pu faire quelques réglages dans la dernière après-midi et la rendre plus à mon goût. C’était bien de voir en quoi consistaient ces voitures et de voir les différences de physique avec une IndyCar."
En comparant la MCL35M à sa Dallara DW12-Honda, Herta a apprécié les quelque 200 ch supplémentaires fournis par le moteur V6 turbo hybride et tous les autres domaines de performances d’une F1.
"Je pense que la première chose a été juste après le limiteur de vitesse de la voie des stands, c’est tout le couple qui est assez incroyable. Même lorsque vous êtes à un régime aussi bas. C’était la chose la plus importante pour moi puis la vitesse en ligne droite, l’accélération et le freinage."
"De toute évidence, les vitesses en virage étaient plus élevées que ce que vous avez en IndyCar, mais cela ne m’a pas autant marqué que l’accélération et la facilité avec toute la force d’appui."
"C’est une sensation complètement différente. De toute évidence, le feeling d’une Indy est très différent en raison de l’absence de direction assistée. Ainsi, le rebond global et la douceur du volant ne retranscrivent pas vraiment la violence d’une F1."
Herta dit qu’il a beaucoup appris lors de sa première sortie en F1 et qu’il aura du travail à faire lors de son prochain roulage plus tard dans l’année.
"Je me suis tout de suite senti à l’aise. La chose la plus importante a été de faire un tour vite. J’avais l’impression d’avoir atteint la limite vers le milieu de la journée, mais ce n’était que des virages séparés en train d’être assemblés. A la fin de la deuxième journée, j’étais assez confiant pour assembler les morceaux, carburant bas, carburant élevé et tout le reste. Et c’est sûr que ça a pris du temps."
"Nous sommes capables de passer par beaucoup de choses différentes, beaucoup de changements d’équilibre différents, mécaniquement, aérodynamiquement avec la voiture. Et puis à l’intérieur de la voiture elle-même avec tous les outils, tout ce genre de choses. C’était donc plutôt cool de voir les changements d’équilibre et ce que vous faites juste à l’intérieur de votre voiture au volant, ce qui est bien plus que ce que nous sommes capables de faire en IndyCar."
"C’était génial. Si vous avez un problème dans un virage, vous pouvez le régler en un tour de molette. Je me suis senti vraiment à l’aise et je pouvais sentir la limite. Je n’ai peut-être pas la constance. Cela viendra en quelques jours, mais j’avais l’impression d’en être proche."
Lorsqu’on lui a demandé si la F1 était toujours sa cible, Herta a répondu : "C’était un bon test pour voir ce que sont ces voitures et voir les différences avec une Indycar. La F1, c’est un de mes objectifs, ça fait un moment, il y a eu des moments où j’ai été proche d’y être."
"Mais là, McLaren a pu me donner une chance et c’est sûr que goûter un morceau du gâteau, c’est le vouloir en entier maintenant. Un baquet en F1, c’est ce dont je rêve et encore plus après ces deux jours."
"Heureusement, je suis jeune, j’ai un peu de temps si l’occasion se présente, mais je ne suis pas vraiment trop inquiet à ce sujet pour le moment. Je vais juste essayer d’aller aussi vite que possible et j’espère ouvrir des portes à un moment donné."
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