Hamilton travaille ’comme jamais’ alors que la F1 ’évolue constamment’

S’il est aujourd’hui la personne possédant le plus beau palmarès de l’histoire de la Formule 1, Lewis Hamilton n’a pas oublié les premiers travails qu’il a effectués avant de devenir pilote de course.

Et en marge du Grand Prix de Miami de ce weekend, le septuple champion du monde se confiait justement sur cette période de sa vie auprès de CNN, loin du glamour et de la célébrité qu’il connait aujourd’hui.

"J’ai essayé un tas de choses différentes, mais quand j’étais au travail, je ne pensais qu’à la façon dont j’allais gagner la prochaine course," a déclaré le pilote Mercedes F1.

"Je pense que les gens voient des personnes qui réussissent sur les réseaux sociaux et qu’il est difficile de comprendre à quel point il faut travailler dur pour arriver à une bonne place. Ce qui est fou, c’est que j’en suis à ma 17e année dans ce sport. Je travaille toujours. Je dois encore travailler dur. Je dois encore travailler comme jamais auparavant pour pouvoir exceller dans un sport qui évolue constamment."

"La concurrence est de plus en plus forte. Elle devient de plus en plus difficile chaque année. Il suffit d’avoir l’état d’esprit d’un gagnant et de croire en soi, quel que soit le nombre de chutes."

S’il n’a plus gagné de course depuis la saison 2021, Hamilton n’a certainement pas fait une croix sur son espoir de décrocher un jour un huitième titre de champion du monde qui serait historique, même s’il a désormais d’autres objectifs personnels qui dépassent le cadre du sport.

"C’est ce sur quoi je travaille. Mais je veux faire en sorte qu’en plus d’être une voix sur des questions telles que le changement climatique, je fasse pression sur mon sport, et plus largement sur la société, pour devenir plus égalitaire et inclusive. Cette mission est peut-être née de ma propre expérience. Le système éducatif britannique m’a laissé tomber après que j’ai été renvoyé de l’école pour quelque chose que je n’avais pas fait."

C’est d’ailleurs cette volonté qui a poussé le pilote âgé de 38 ans à créer l’initiative Mission 44, une fondation qui cherche à soutenir, promouvoir et responsabiliser les jeunes sous-représentés au Royaume-Uni.

"Il s’agit simplement de montrer que les choix de carrière, les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques peuvent apporter beaucoup et d’encourager les jeunes."

Hamilton n’a "jamais compris" pourquoi la F1 n’était pas aimée aux Etats-Unis

Devenu copropriétaire des Broncos de Denver, Hamilton est également revenu sur ce qui l’avait poussé à investir dans une équipe de NFL.

"C’est une expérience bouleversante. L’occasion s’est présentée et j’ai sauté dessus. Il n’y a pas beaucoup d’équité et de leadership noir dans le sport en général, c’est donc quelque chose que j’ai vraiment envie de changer. Plus on monte dans la pyramide, moins il y a de diversité."

"Lorsque nous avons discuté, les Broncos ont expliqué comment nous pouvions vraiment avoir un impact et créer plus de diversité au sein de l’organisation. Pour moi, c’était l’argument de vente. Il y a beaucoup de travail à faire au sein de la communauté. Les Broncos ont déjà une base de supporters très diversifiée, mais je pense qu’en interne, nous pouvons aussi l’améliorer."

Ce weekend à Miami, la F1 dispute le premier des trois Grands Prix courus aux Etats-Unis cette année. Et pour Hamilton, voir le sport être de plus en plus présent de l’autre côté de l’Atlantique coule de source.

"Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi le sport n’était pas aussi aimé ici et je vois enfin la croissance, l’amour que les fans américains portent à notre sport. Il y a tellement de passion et d’enthousiasme. J’en suis vraiment reconnaissant. À Miami, l’énergie est incroyable et c’est l’un des week-ends les plus amusants que nous ayons."