Hamilton révèle sa philosophie pour courir contre Verstappen
Le comportement à avoir face à un pilote "têtu"
Lewis Hamilton a évoqué en détails sa bataille avec Max Verstappen et, en particulier, le comportement en piste à avoir face au Néerlandais.
Le pilote Mercedes F1 se méfie clairement du pilote Red Bull maintenant et c’est d’ailleurs ce qui lui a permis d’éviter, selon lui, l’accident à Interlagos. Pas question d’être "têtu" comme lui à bord de sa monoplace...
"Vous savez, j’ai participé à tellement de luttes pour le championnat tout au long de ma carrière. Elles ont toutes été vraiment différentes et uniques à leur manière."
"Il est difficile de dire que l’un est plus dur que l’autre, parce que vous êtes juste dans un endroit différent. Quand j’ai lutté pour mon premier championnat en F1, j’étais un gamin. Je n’avais pas les connaissances de mon coéquipier. Je savais que j’en avais la capacité, mais je ne comprenais pas..."
"Avec Max, il faut juste être très, très méfiant, plus méfiant que jamais. Plutôt que de laisser le bénéfice du doute à quelqu’un, il faut savoir que c’est ce qui va se passer, donc il faut toujours être prêt à éviter une collision à tout prix, si cela veut dire aller au large, parce qu’en fin de compte on veut pour voir la fin de la course, non ?"
"Si vous êtes têtu et que vous tenez bon, vous allez vous crasher. C’est donc ce que j’ai essayé de faire au Brésil. J’ai essayé de m’assurer d’éviter la collision."
"Je sais que c’est parfois la route qu’il faut emprunter ; vous devez être le plus intelligent. Et parfois, vous perdez des points en faisant cela, bien sûr, mais il ne s’agit pas que de moi. J’ai 2000 personnes derrière moi et à travers cette position égoïste que j’ai, le seul au volant, je ne peux dire ’Non, je vais tenir bon’ et ne pas finir la course. Cela peut coûter tous les bonus potentiels à mon équipe à la fin de l’année, tout le dur travail qu’ils ont à faire, des dommages à la voiture."
Hamilton reconnait qu’il y a peut-être une différence dans l’éducation donnée par leurs pères respectifs, dans l’ascension que les deux pilotes ont eu jusqu’à la F1.
"C’est juste comme ça que mon père m’a élevé. Il m’a dit de toujours parler sur la piste. J’ai été victime d’intimidation quand j’étais enfant, à la fois à l’école mais aussi sur la piste et nous voulions les battre de la bonne manière, pas avec un accident ou une collision avec une voiture. Parce que cela montre vraiment qu’il est indéniable que vous êtes meilleur."
"Si vous avez trop de collisions, vous êtes catalogué, on se dit que c’est votre tactique. Moi je veux être le plus pur des pilotes, par la vitesse, par le travail acharné et la détermination, et pour qu’on ne puisse rien nier à la fin de ce que j’ai accompli."
Hamilton relativise toutefois cette attaque déguisée envers Verstappen.
"Ce n’est pas le seul pilote contre lequel j’ai couru comme ça. J’ai piloté contre tellement de pilotes et ils ont tous été très différents dans leur comportement. Et c’est intéressant ; maintenant que je suis plus âgé, je regarde un peu plus profondément leur caractère et un peu leurs antécédents et leur éducation."
"Notre éducation est la raison pour laquelle nous agissons comme nous le faisons et nous nous comportons comme nous le faisons, en bien ou en mal, alors j’essaie de les comprendre afin de pouvoir mieux comprendre qui est ce personnage contre qui je cours."
Mais il y a eu des moments où cela a mal tourné malgré tout, comme Silverstone et Monza. Dans chaque cas, il a eu un accident qui était inévitable lorsqu’il a suivi l’approche de Verstappen.
"Avec le recul, à Monza, on pourrait dire que j’étais trop hâtif, trop agressif. Et je vais vous dire, ça fait très mal d’entrer dans le gravier. Si j’avais juste été un peu plus patient pendant que nous remontions les retardataires... mais tout ce à quoi je pouvais penser était d’attraper Max, de le dépasser sur le moment – donc ce n’était pas génial.
"Pour Silverstone, si j’étais dans cette position à nouveau, je referais la même chose. C’est ce que je vois d’après mon expérience de course - et je pense que j’ai un assez bon bilan en termes de dépassements, je positionne bien ma voiture et j’ai une bonne conscience de l’espace autour d’elle. Mais cela a juste été des scénarios différents."
"Je ne dirais pas que j’ai nécessairement dû changer d’approche, mais je dirais qu’il y a certainement eu un besoin de gagner des points et que vous devez être un peu moins disposé à abandonner trop car petit à petit vous en perdez de plus en plus au fur et à mesure de la saison. Et j’étais assez loin derrière au championnat à ce moment-là."
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