Hamilton peut-il devenir la nouvelle idole des tifosi ?
Smedley pense qu’il pourra faire la différence
Lewis Hamilton va-t-il vivre un choc culturel en passant de Mercedes F1 à Ferrari, une équipe italienne ?
Certains le pensent, à l’image de Mika Hakkinen par exemple (voir notre article).
Ancien ingénieur clef de Ferrari, notamment auprès de Felipe Massa, Rob Smedley, de nationalité britannique, est lui mieux placé peut-être pour évaluer la difficulté de ce changement d’équipe - qui est aussi un changement de culture.
Smedley (qui a aussi travaillé pour Jordan et Williams F1) est ainsi plutôt rassurant pour Lewis Hamilton : le choc sera moins intense que prévu, a-t-il assuré auprès de Planet F1.
« Je n’ai pas fait l’expérience d’un choc culturel. »
« Oui, la culture est vraiment différente. Mais ce qui m’a fait rester si longtemps, ce qui était très, très positif – c’était la passion. »
La passion ne serait-elle donc pas synonyme de trop de pression à Maranello ?
« La Formule 1 est dure. Je pense que c’est une affirmation très simple, mais si vous voulez exceller en F1, vous devez vous y mettre à 110 % tous les jours en vous levant. »
« Ce que la passion des fans fait, ou ce que la passion de la communauté Ferrari fait pour vous, c’est qu’elle vous donne l’énergie nécessaire pour y parvenir. »
« Si vous voulez personnifier la façon dont la passion se manifeste, c’est sous la forme d’un énorme soutien. »
« Lorsque les choses ne vont pas bien, les fans sont très heureux de vous dire, en face. Ils n’hésitent jamais à le faire. Mais vous avez toujours leur soutien. »
« C’est ça la passion des tifosi... c’est comme ça qu’elle se manifeste. »
Pour Smedley, Lewis Hamilton peut-il donc devenir la nouvelle égérie des tifosi, devant Charles Leclerc et au même titre que Michael Schumacher ?
« Lewis est un pilote qui s’épanouira parfaitement dans cet environnement. »
« Il a un devoir envers lui-même et envers son employeur, celui de s’intégrer le plus possible, de s’intégrer dans la communauté. S’il peut apprendre à parler un peu d’italien, ils l’adoreront. Mais quoi qu’il fasse, s’il s’investit à 100 %, il obtiendra 100 % en retour. »
« C’est probablement la différence entre Ferrari et le reste du monde. Ce n’est pas seulement le fait que ce soit une équipe britannique ou autre, je pense que c’est entre Ferrari et toutes les autres équipes. »
Mais pour que Lewis Hamilton entre dans la légende italienne, il faudra bien sûr remporter un titre... Or Red Bull semble aujourd’hui invincible.
« Ça s’annonce très intéressant. Ferrari a maintenant la deuxième meilleure voiture depuis quelques années. Si vous regardez la vitesse à laquelle ils ont développé cette voiture à la fin de l’année dernière, c’était impressionnant. »
« D’accord, Red Bull a levé le pied pour se concentrer sur 2024, mais si vous regardez l’écart, en particulier lors des qualifications à Bahreïn, Ferrari est juste là, à leur niveau. »
« Quant à savoir si Lewis dans une Ferrari aujourd’hui pourrait battre Max dans une Red Bull, c’est une autre question. Mais il n’a pas gagné sept championnats du monde en étant chanceux. Il l’a fait parce qu’il est l’un des plus grands de tous les temps. Je pense que quelqu’un comme Lewis peut donner à Ferrari ces un ou deux points de pourcentage supplémentaires - c’est tout ce dont ils ont besoin. »
Charles Leclerc appréciera, bien sûr, cette dernière déclaration de Smedley…
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