Hamilton n’a pas pu être prévenu à temps pour sa pénalité en Autriche

Les limites de piste ont été un sujet brûlant lors du Grand Prix d’Autriche. Lewis Hamilton fut l’un des pilotes pénalisés pendant la course, puis après la course lors de la révision de tous les incidents par la direction de course. Andrew Shovlin, le directeur de la performance de Mercedes F1, déplore un temps de réaction de la FIA qui a coûté cher à son pilote.

"Si vous avez regardé la course, vous l’avez peut-être entendu parler du sous-virage dans les virages à grande vitesse, et certains des virages très rapides se trouvent à la fin du tour" a expliqué Shovlin.

"Le problème avec le sous-virage, c’est que lorsque vous avez de la vitesse, vous n’avez pas vraiment la possibilité de resserrer la trajectoire si vous en avez besoin. Le problème pour lui était la combinaison de la nature du virage et du vibreur."

"Le fait qu’il ait eu ce problème d’équilibre où la voiture ne tournait pas assez fort alors qu’il braquait à fond, a fait qu’à plusieurs reprises il est sorti large, a dérivé sur cette ligne et finalement, c’est ce qui a causé la pénalité. Les règles sont claires, et il est clair que Lewis, à plusieurs reprises, n’a pas gardé une de ses roues sur la piste."

Les pilotes doivent "marcher sur la pointe des pieds"

Hamilton a cumulé les infractions en début de course, et Shovlin explique que la FIA a mis trop de temps à l’avertir, ce qui a retardé son changement d’approche : "Le problème, c’est qu’il y avait tellement de pilotes qui accumulaient les pénalités au début de la course que les messages n’arrivaient pas assez vite sur le système de messagerie de la FIA pour que nous puissions en informer Lewis."

"Le problème supplémentaire qui s’est posé lorsqu’il y a eu la réclamation et qu’elle a été examinée, c’est qu’il y a eu d’autres incidents. Pour ces derniers, la pénalité n’a cessé d’augmenter, ce qui signifie qu’il a dû subir une pénalité de 10 secondes dans le résultat final de la course. C’est une situation qui devrait être examinée."

La FIA et le Red Bull Ring vont changer les choses pour l’année prochaine et Shovlin approuve cette idée, rappelant que les pilotes ne devraient pas avoir à réfléchir au centimètre : "C’était une caractéristique trop importante de la course et c’est un grand circuit, sur lequel les pilotes aiment conduire."

"Ils ne devraient pas avoir besoin de marcher sur la pointe des pieds sans commettre la moindre erreur. C’est quelque chose que nous allons étudier, mais en tant qu’équipe, nous sommes très heureux de participer aux discussions, en espérant trouver une meilleure solution pour les courses à venir."