Hamilton : La F1 va dans des pays où les droits de l’homme posent problème mais…
… Il faut trouver un moyen d’en faire plus dans ces pays
Cette saison 2020 aura été particulière pour Lewis Hamilton : bien sûr en raison de la pandémie ; mais aussi à travers son engagement pour la diversité et contre les violences policières faites aux Noirs. Enfin, 2020, cela restera aussi et évidemment l’année du 7e titre pour le pilote Mercedes.
C’est sur ce contexte spécial et difficile que Lewis Hamilton s’est confié, après la Turquie. C’est ainsi d’abord l’occasion, pour le pilote Mercedes, de rappeler que la F1 fait nécessairement de la politique si elle veut s’engager pour la diversité, alors que l’engagement « politique » au sens strict du terme, tend à se dissocier de messages plus consensuels pour l’égalité, dans le langage officiel de la FIA.
« D’une année sur l’autre, vous êtes un homme en mission. C’est un combat assez solitaire en ce sens que vous vous battez pour ce titre mondial. Cette année a été si différente avec le défi que nous avons eu avec le Covid et puis pas seulement cela, quand on voit le mouvement Black Lives Matter… Cela m’a donné beaucoup d’énergie et de concentration, et j’ai réalisé que nous devions vraiment utiliser cette plateforme que nous avons, qui est incroyable. »
« Il y a beaucoup d’organisations dans le monde qui ferment les yeux sur beaucoup de choses qui se passent et qui utilisent cette excuse, de dire que c’est politique. Les droits de l’homme ne sont pas une chose politique. Les droits de l’homme doivent être égaux pour tous. »
Et Lewis Hamilton à demi-mots de s’interroger sur l’extension du calendrier F1 en Arabie saoudite...
« Nous allons dans tous ces pays où cela pose un problème et sans avoir besoin de tout arrêter dans ces zones, nous devons trouver comment nous pouvons nous engager davantage et comment nous pouvons vraiment utiliser nos plateformes pour encourager et pousser au changement. »
« C’est ce qui a été une véritable motivation pour moi cette année et vous l’avez vu dans mon pilotage, car j’ai maintenant un autre feu qui brûle. Tant que j’ai ce championnat, il y a encore une autre grande victoire à aller chercher, mais il va falloir le faire ensemble. »
En plus des violences policières, Lewis Hamilton s’est aussi fait témoin de la grande actualité de l’année, le coronavirus. Lui que voyageait tant par le passé a dû changer radicalement de style de vie et rester dans sa bulle. Toto Wolff confiait que ce changement avait dû être difficile compte tenu du "style de vie" de Lewis. Était-ce vraiment si difficile que cela ?
« Ça a été tellement dur, c’est sûr. »
« Le confinement, je ne vais pas mentir, ça n’a été amusant pour personne. Mais je dirais que pour moi, être dans une bulle dans le championnat, ça a été horrible. J’ai de la chance d’avoir Angela [Cullen, la physiothérapeute] et Roscoe, mais je n’ai eu personne dans ma bulle cette année, je n’ai pas vraiment côtoyé quelqu’un. Je n’ai pas été au restaurant, je n’ai pas eu de relations sociales du tout, et cela a été un très grand défi. »
« Mais de l’autre côté, j’ai participé à de nombreux appels Zoom avec la Formule 1, avec l’équipe qui la soutient, avec la FIA, avec Jean [Todt], avec Chase [Carey], avec Ross [Brawn], pour parler de ce que nous pouvons faire en tant que sport pour en faire plus. Cela m’a donné le temps de travailler sur des choses que je n’avais pas le temps de faire auparavant, et de réfléchir à certaines choses et à ce que je veux faire, et à ce que je peux faire, avec la voix et la plateforme dont je dispose. »
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