Hamilton est ‘utilisé’ par le mouvement Black Lives Matter pour Ecclestone

Bernie Ecclestone, Lewis Hamilton et Black Lives Matter, ce n’est certainement pas une histoire d’amour. L’ancien grand argentier de la F1, qui aurait voté Trump deux fois, en 2016 et 2020, s’il avait eu la nationalité, a fait ainsi une nouvelle sortie polémique sur le mouvement « BLM », dans les colonnes du Telegraph.

Pour Bernie Ecclestone, Lewis Hamilton est tout simplement « utilisé » par le mouvement américain pro-égalité, et ne comprend pas vraiment les enjeux de la question.

« Je ne pense pas qu’il ait vraiment compris ce que je disais. Je suis d’accord pour dire que nous devons donner une chance à plus de gens. N’oubliez pas que j’ai été le premier à mettre un Noir dans une Formule 1. Et je l’ai soutenu et j’ai soutenu beaucoup de personnes noires. Mais Lewis a le droit d’avoir son opinion. »

« Mais j’ai dit à son père : ’Lewis doit faire attention. Parce qu’il est utilisé par les gens qui soutiennent ce Black Lives Matter et ils en tirent beaucoup d’argent. Et personne ne sait où ce mouvement va’. »

Pour Bernie Ecclestone, la F1 n’est pas un sport raciste, et lui non plus. Les équipes se « battraient pour mettre un pilote noir dans leurs voitures » si ce pilote était très talentueux. « Cela s’applique aussi pour les femmes pilotes » poursuit-il.

Ce qu’il ne veut pas, c’est voir le sport devenir un "outil politique".

« Si j’avais été encore là, il n’y aurait eu personne portant des T-shirts [antiracistes] sur le podium, c’est sûr. À cent pour cent, il n’y aurait pas eu cette histoire d’agenouillement avant les courses. Je suis d’accord pour dire que le sport devrait faire plus pour encourager la diversité, mais il ne devrait pas être utilisé comme un outil [politique]. »

Ce qui prouve l’hypocrisie de la F1 selon Bernie Ecclestone, c’est bien l’organisation d’un Grand Prix en Arabie saoudite. Pourquoi Lewis Hamilton ne s’élève-t-il pas aussi publiquement contre ce Grand Prix ? Pourra-t-il y porter un T-Shirt Black Lives Matter aussi ?

« Après l’assassinat de ce journaliste, tout le monde a dit : "C’est dégoûtant. Personne ne devrait aller là-bas". En deux ans, c’est oublié. Ils font beaucoup d’histoires pour les mauvaises raisons. Pour des raisons politiques. »