Hamilton en veut aux acteurs de la F1 silencieux face à la situation des USA

Les événements qui ont eu lieu aux Etats-Unis en fin de semaine ont poussé plusieurs joueurs de différents sports, et notamment de Basket, à parler publiquement après la mort de George Floyd, tué par un policier à Minneapolis.

En football américain, l’ancien dirigeant des 49ers de San Francisco a regretté publiquement de ne pas avoir soutenu Colin Kaerpernick, ancien quarterback congédié de manière tacite de la NFL pour s’être mis à genoux pendant une saison pour protester contre les violences policières contre les personnes de couleur.

La F1 est toujours restée loin de ces sujets, même si Lewis Hamilton a déjà montré publiquement son agacement face au manque de diversité dans le sport automobile. Mais le sextuple champion du monde s’est exprimé ce dimanche au sujet de l’absence de soutien de ses pairs et de l’absence de prise de position globale contre les violences policières.

"Je vois ceux d’entre vous qui restent silencieux, certains sont parmi les plus grandes stars et pourtant, vous restez silencieux au milieu de cette injustice" a écrit le Britannique. "Aucun signe de quiconque dans mon industrie, qui est évidemment un sport dominé par les blancs."

"J’y suis une des seules personnes de couleur et pourtant, je suis seul. Je pensais que maintenant, vous auriez vu pourquoi ces choses se produisent et que vous auriez dit quelque chose, mais vous ne pouvez pas vous tenir à nos côtés."

Un message politique fort conclu par une phrase qui semble exprimer un fort ressentiment de la part du pilote, et englober aussi bien ses rivaux que ses collègues : "Sachez que je sais qui vous êtes et que je vous vois."

Il s’est fendu d’un second message plus tard, précisant ses propos, alors que des manifestations violentes déchirent le pays : "Je ne défends pas ceux qui pillent et brûlent des bâtiments, mais ceux qui manifestent en paix. Il n’y aura pas de paix tant que nos soi-disant leaders ne changeront rien."

"Ce n’est pas que l’Amérique, c’est le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, et partout. La manière dont les minorités sont traitées doit changer, ainsi que la manière dont nous éduquons dans nos pays face à l’équité, au racisme, aux classes sociales et au fait que nous sommes tous les mêmes !"

Hamilton finit par un message d’espoir et une envie de voir les choses changer : "Nous ne sommes pas nés avec le racisme et la haine dans nos cœurs, ça nous est appris par ceux qui sont nos exemples."