Hamilton aime Vegas… ‘mais ce n’est pas Silverstone’

L’attitude de Lewis Hamilton, à Las Vegas, contraste avec celle de Max Verstappen : pendant que le pilote Red Bull dézingue l’aspect marketing du Grand Prix, le pilote Mercedes apparaît lui comme un des plus enthousiastes.

Hamilton est ainsi un des meilleurs alliés de Liberty Media pour sa communication marketing ce week-end, et ses derniers propos dans le paddock de Las Vegas vont d’ailleurs dans le même sens !

« Nous n’avons pas encore piloté sur le circuit ! »

« Mais je disais l’autre jour que j’avais vu "Casino" un millier de fois - le film avec James Bond évidemment. C’est donc incroyable d’être ici. On rêvait d’organiser une course ici, il y a de nombreuses années. C’est très surréaliste d’être ici et c’est excitant. Vous savez, c’est un endroit incroyable, avec tant de lumières. Il y a une grande énergie. Une grande effervescence. »

Lewis Hamilton n’est donc pas si gêné que ça par le côté bling-bling et ultra-marketé de ce Grand Prix de Las Vegas... ?

« Eh bien, le sport continue de se développer. C’est un business en fin de compte, et vous verrez toujours de bonnes courses ici. C’est un pays tellement grand. Pour vraiment exploiter le marché américain et captiver le public, nous avions besoin d’au moins deux courses. La seule n’était pas suffisante. Las Vegas est l’une des villes les plus emblématiques, elle fait partie des villes uniques qu’il y a ici parmi les autres villes extraordinaires qu’il y a en Amérique. Toutes les lumières, le spectacle, ce sera un grand spectacle, c’est sûr. »

« Je soutiens Stefano (Domenicali), parce que je veux aussi vraiment qu’un Grand Prix ait lieu en Afrique du Sud ou en Afrique, donc si ce n’est pas l’Afrique du Sud, ce sera quelque part ailleurs, j’espère, parce que nous sommes sur tous les autres continents. Nous devons donc penser à l’impact que nous avons dans ces différents endroits. Il ne s’agit pas simplement d’un cirque qui vient ici et qui repart. À Austin, j’ai amené sur le circuit 60 jeunes filles issues de communautés locales qui n’auraient jamais eu l’occasion d’aller sur la piste. Et j’espère qu’elles sont maintenant inspirées pour devenir ingénieurs et qu’elles sont retournées à leur école et l’ont dit à tous leurs amis. Nous devons nous assurer de faire aussi des choses comme ça... »

« J’ai entendu beaucoup de gens se plaindre de la direction prise par Stefano (Stefano Domenicali) et Liberty, mais ils ont fait un travail extraordinaire. Ce sport est en pleine expansion, et il le sera encore plus une fois que le film [sur la F1 co-produit par Lewis Hamilton sera sorti. »

Qu’est-ce qui fera, in fine, le succès de cet évènement à Las Vegas ? Le spectacle en course ? L’impact durable laissée dans la ville du Nevada ?

« C’est une question à laquelle je ne sais pas vraiment répondre. Du point de vue d’un pilote, vous voulez avoir le meilleur spectacle, vous voulez avoir un circuit qui offre une course comme par exemple Bakou, qui en termes de course, est l’une des meilleures, avec beaucoup de dépassements. Ce serait formidable, plutôt que d’avoir une voiture qui disparaît et des voitures qui ne dépassent pas, par exemple. »

« Pour ce qui est de la communauté, je ne sais pas quel impact nous aurons. Je sais qu’il y a eu beaucoup de plaintes concernant l’interruption de la vie quotidienne des gens, mais j’espère que ce n’est qu’à court terme ; peut-être qu’à l’avenir nous serons en mesure de mieux faire les choses pour que les gens ne soient pas autant affectés. Je suis très fier de mon équipe, qui vient de faire visiter le garage à 15 enfants issus de communautés locales et d’écoles défavorisées, et je pense que toutes les équipes et tous les sports devraient faire plus d’efforts dans ce sens. »

Las Vegas, ce n’est pas Silverstone...

Sur le circuit en lui-même cependant, Lewis Hamilton se veut réaliste... Las Vegas, ce ne sera pas Silverstone, pour sûr !

« Ce ne sera jamais comme Silverstone, mais peut-être qu’avec le temps, les gens de la communauté ici apprendront à aimer ce sport, tout comme nous avons eu le privilège de grandir et d’en faire l’expérience. Le circuit sera peut-être bon, peut-être mauvais. Dans le simulateur c’était mitigé. Ce n’est certainement pas Silverstone. Mais ce circuit, je ne pense qu’il faille le juger avant de l’avoir essayé. »