Hamilton ‘a un plan’ pour sa fin de carrière en F1
‘Il y a des jours où j’aimerais une vraie pause…’
À Silverstone, devant son public, Lewis Hamilton avait mis fin à une attente qui durait depuis le Grand Prix d’Arabie saoudite 2021, date de sa dernière victoire en F1. Un moment évidemment intense et émouvant – le pilote Mercedes F1 était en larmes à l’arrivée.
Pour Esquire, le Britannique est revenu sur ce succès qui avait tout l’air d’un conte de fées, comme il l’admet lui-même.
« Tout le monde parlait de ce conte de fées. Et c’était vraiment, vraiment inattendu. En abordant ce week-end, je n’avais aucune idée que cela allait être possible. Et cela faisait si longtemps. Il y a tellement de pensées qui vous traversent l’esprit. On commence à croire à certaines d’entre elles, petit à petit. »
« Et finalement, j’ai eu ce jour où j’ai pu exceller, et nous avons excellé en tant qu’équipe, et cela a mis fin à tout cela. Et cela vous aide à reconstruire. C’était donc vraiment génial de pouvoir le faire chez moi, dans mon pays, avec ma famille. La dernière course avec Mercedes à Silverstone. Cela n’aurait pas pu être plus magique. »
Lewis Hamilton a avoué avoir douté, non de ses capacités, mais de la possibilité de regagner un jour un Grand Prix. La première bataille à livrer, était-ce d’abord contre lui-même, contre ses doutes intérieurs ?
« C’était surtout une bataille mentale. Se maintenir sain d’esprit, essayer d’acquérir de nouveaux outils. En fin de compte, on en revient toujours à la persévérance et au dévouement. Le travail acharné. Cela finit toujours par payer. Je pense que j’ai appris que la vie est en fait une question de souffrance et de persévérance. Et c’est ça la vie, n’est-ce pas ? Ce qui compte, ce n’est pas la façon dont on tombe, mais la façon dont on se relève. C’est la façon dont vous continuez à vous appliquer chaque jour. C’est la façon dont vous vous connectez avec les gens avec qui vous travaillez. J’ai probablement appris à être un meilleur coéquipier pendant cette période, parce que nous avons eu plus de temps pour nous concentrer sur la communication. »
Hamilton, la forme toujours fringante à presque 40 ans... mais jusqu’à quand ?
Après Fernando Alonso, Lewis Hamilton, qui aura 40 ans en janvier prochain, est aujourd’hui le deuxième pilote le plus âgé du plateau. Et il a prouvé toujours pouvoir lutter au plus haut niveau.
Comment s’est-il adapté pour être aussi compétitif à quasiment 40 ans ?
« On s’adapte toujours, c’est certain, et on apprend qu’il faut faire attention à son énergie. La récupération est énorme, c’est une très grande partie du processus. C’est l’ensemble du processus à 360°. Il ne s’agit pas seulement d’aller à la salle de sport. C’est la quantité d’étirements que vous faites, la quantité de physio que vous faites, ce que vous mangez. Et cela change constamment d’une semaine à l’autre. Et bien sûr, cela dépend de la quantité d’énergie dont vous disposez, des différents fuseaux horaires dans lesquels vous vous trouvez. »
« Je n’ai pas vraiment de rituels pour gérer ces fuseaux horaires. J’écoute beaucoup de musique. J’ai de la musique dans ma chambre. J’enregistre de la musique. En fait, j’écris et je chante de la musique. Différentes sortes de R&B. Je lis souvent le soir. J’essaie de méditer, surtout le matin. Ensuite, je me concentre sur mon sommeil. Il y a donc une heure limite à laquelle je veux me coucher, en fonction de l’heure à laquelle je dois me lever le premier jour. »
Lewis Hamilton a-t-il donc un plan de carrière, alors qu’il rejoindra l’an prochain Ferrari ? Se voit-il raccrocher le volant au terme de son contrat avec les Rouges ? Confie-t-il des doutes sur sa propre ‘date limite’ en F1 ?
« J’ai vraiment un plan de carrière. Il y a des jours où je me dis, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer. Il y a des jours où je me dis que j’aimerais bien faire une pause, une vraie pause, parce qu’il n’y a pas de vraie pause dans la saison comme dans d’autres sports. La saison ne se termine pas avant la mi-décembre ou la fin décembre, et on reprend l’entraînement dès le mois de janvier, et ce deux fois par jour. Il n’y a donc pas beaucoup de temps mort. Et en février, on est prêt à courir jusqu’en décembre. »
« Mais j’ai mentalement un plan de là jusqu’où j’aimerais finir ma carrière. Il ne me reste plus qu’à élaborer une stratégie et à mettre les choses en ordre. »
« Y a-t-il un moment où je ne serai plus à fond et où je ne serai plus amoureux de ce projet ? C’est le moment qui, je l’espère, n’arrivera jamais, le moment où je n’aimerai plus ce que je fais. Mais je saurai quand je devrai m’arrêter. »
« Je veux m’assurer de donner le maximum tant que je le peux et de profiter pleinement de ce sport que j’ai pratiqué toute ma vie. Il y a tellement de gens qui ont terminé leur carrière prématurément, et j’ai parlé à beaucoup d’entre eux qui m’ont dit qu’ils auraient aimé faire une année ou deux de plus. Et ils m’ont dit : « Reste aussi longtemps que tu le peux ! » Mais je ne veux pas le faire si je ne suis pas bon. »
Lewis Hamilton ressent-il effet une motivation particulière à l’idée de battre des « petits jeunes » en F1 ? De prouver qu’il est ainsi si compétitif ?
« Pas particulièrement. Je suis naturellement très compétitif. Je ne me préoccupe pas de savoir de qui il s’agit. Je veux juste gagner. »
« Lorsque j’ai gagné à Silverstone, je n’ai pensé à personne d’autre. Je n’ai pensé qu’à mon équipe. J’ai pensé aux gens qui étaient avec moi. Aux personnes qui ont sacrifié leur temps loin de leur famille. Des gens qui ont donné ce peu de temps supplémentaire dans leur journée, alors qu’ils auraient pu partir plus tôt pour rentrer à la maison et voir leurs enfants, et qui ont donné ce temps supplémentaire pour construire ces pièces qui nous ont permis d’obtenir ce résultat. C’est à eux que je pense. »
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