Hamilton a démontré qu’on pouvait concilier la F1 avec d’autres activités
"Je ne suis plus le seul, je pense avoir ouvert la voie"
Lewis Hamilton a expliqué comment Niki Lauda désapprouvait ses activités autres que le pilotage, comme ses aventures dans le monde de la mode, mais a vu son avis changer après le Grand Prix de Singapour en 2018.
Hamilton avait assisté à une fête pour célébrer le lancement de sa première collection à New York juste avant cette course, mais le tour rapide qui a suivi en qualifications est toujours considéré à ce jour comme l’un des meilleurs de sa carrière – ce qui a prouvé au triple champion du monde autrichien que Hamilton pouvait équilibrer course et intérêts extérieurs, malgré le décalage horaire violent sur cet exemple précis.
Après son voyage à New York, le tour de Hamilton pour le placer en pole a stupéfié non seulement les personnes présentes, mais également le garage Mercedes.
"Ce n’est pas vraiment une bonne préparation pour un week-end de course," admet aujourd’hui Hamilton à propos de son voyage à New York.
"Il faut donc être très prudent à ce sujet. Le récit qu’on a fait de moi était le suivant : « Oh, il n’est pas concentré. » Mais je n’étais pas dehors pour faire la fête tard ou boire comme ça."
"Je suis arrivé à Singapour et j’ai réalisé l’un des meilleurs tours que j’ai jamais réalisé. Et après ça, tout le monde s’est dit : « Oh, il peut faire ça. » Même Niki disait à Toto : « Tu ne peux pas laisser Lewis faire ça ! Ce n’est pas ce que fait un pilote de course ! » Je leur ai prouvé le contraire."
Lorsqu’on a dit en plaisantant à Hamilton que les pilotes de l’époque de Lauda étaient plus susceptibles de boire et de fumer avant de conduire un week-end de course, Hamilton a répondu : "Oui, exactement. Mais finalement, je lui ai fait comprendre que je peux faire ces choses aussi. Bon, moins extrêmes car je ne fume pas et je ne bois pas."
Hamilton a été l’un des premiers pilotes de l’ère moderne à tenter d’équilibrer les rigueurs de la Formule 1 avec ses autres intérêts en dehors du sport, en particulier après son passage chez Mercedes F1.
"Alors que j’explorais ma créativité et comment m’exprimer, j’ai subi de nombreuses critiques de la part des médias. Les gens me jugeaient simplement : ’Ce n’est pas ainsi que se comporte un pilote de course’. ’Ce n’est pas ce que fait un pilote de course’. Que je n’étais pas concentré sur ma carrière de pilote de F1."
"Je compatis avec certains pilotes juste avant notre génération, au début des années 2000. Ils avaient clairement plus à dire ou à faire, mais ils n’étaient pas capables de le montrer. Il n’y avait pas de plateformes comme les réseaux sociaux pour s’exprimer et démontrer ce qu’on pouvait faire. Ils n’étaient exposés que par les médias à la télévision ou dans les journaux."
"Si vous regardez notre monde actuel, avec tous nos moyens d’expressions, vous constaterez que certains pilotes s’expriment bien plus et bien différemment. Je ne suis plus le seul, je pense avoir ouvert la voie."
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