Hakkinen se dit ’préoccupé’ par l’extension du calendrier de la F1

La fatigue pourrait provoquer des situations dramatiques à terme

Par Franck Drui

24 décembre 2023 - 14:39

Mika Hakkinen, double champion du monde de F1, estime que le nombre de courses consécutives est le véritable problème du calendrier actuel de la catégorie reine.

La F1 a organisé sa saison la plus longue de tous les temps en 2023, avec 22 courses organisées entre Bahreïn le 5 mars et Abu Dhabi le 26 novembre.

La campagne s’est terminée par une séquence haletante de cinq courses en six semaines, dont un doublé qui a vu les pilotes courir à Abu Dhabi sept jours seulement après un départ à 22 heures à Las Vegas.

Le calendrier sera étendu à un nombre record de 24 courses en 2024, avec le retour des Grands Prix de Chine et d’Émilie-Romagne.

"La saison 2023 a été d’une durée record. Par rapport à mes années en F1 – je pense que nous avons eu un maximum de 17 courses – il y a eu 22 courses. J’ai assisté à certaines d’entre elles et on pouvait voir sur les visages des gens à quel point la fin de saison a été difficile."

"Au final, 22 courses, ce n’est pas un chiffre si élevé. Le problème, c’est d’avoir constamment des courses consécutives. Les transitions pour aller d’un point A à un point B sont parfois difficiles. Las Vegas / Abu Dhabi, c’était le summum de la difficulté et en toute fin de saison en plus."

"Encore une fois, pour réussir en F1, il faut avoir l’attitude de la compétition et la concentration. C’est le plus grand défi pour beaucoup – pas nécessairement pour les pilotes, mais surtout pour les mécaniciens et tous les gens de l’organisation. C’était probablement le plus grand défi, maintenir tous ces gens motivés malgré la fatigue."

"À l’avenir, il y aura encore plus de courses. Cela va être une tâche difficile. Très difficile."

"Peut-être que le monde le réclame. Les fans le réclament. Ils veulent plus de courses. Toujours plus de courses. La tâche de la F1 est de remplir le calendrier mais il faut le faire de manière plus intelligente."

"Si je conduisais encore en F1 et voyais le nombre de courses, j’aurais des négociations sévères avec l’équipe au sujet de mes indemnités."

"Et pas seulement sur cela, mais aussi sur la manière de garantir que l’endurance des gens soit à un niveau requis pour que chacun puisse toujours travailler sans erreurs."

"Nous parlons d’un sport qui implique des vitesses très élevées. Vous ne voulez pas faire d’erreurs au volant mais vous ne voulez pas non plus être victime d’une erreur d’un mécanicien à cause de sa fatigue. Cela pourrait être dramatique. Je suis vraiment préoccupé par cela"