Haas F1 et Hülkenberg ont tenté un pari stratégique osé à Bakou
Haas tenait le rythme d’Alpine et McLaren
C’est un véritable pari qu’a tenté Haas avec Nico Hülkenberg en Azerbaïdjan.
Parti des stands (car il avait changé totalement de réglages) et en durs, le pilote allemand ne s’était pas arrêté au moment de l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Le but était ensuite de tenir les durs le plus longtemps, afin de bénéficier d’une autre voiture de sécurité pour chausser des mediums. Un pari aussi tenté par Esteban Ocon.
Cette deuxième voiture de sécurité salvatrice n’est jamais arrivée et finalement, les durs de Hülkenberg ont chuté en performance en fin d’épreuve. Le pilote Haas a dû s’arrêter en toute fin de Grand Prix, et a donc fini loin des points.
Le pari était usant mais en valait le coup, résume Nico Hülkenberg aujourd’hui.
« J’ai travaillé dur - j’étais concentré, tête baissée. C’était comme des qualifications, pour être honnête, j’ai donné tout ce que j’avais. Tout allait bien pendant une quarantaine de tours et puis à la fin, malheureusement, les pneus ont commencé à lâcher assez rapidement. »
« La voiture de sécurité n’est pas sortie et c’est ce dont nous avions besoin avec notre stratégie. Néanmoins, c’était un bon apprentissage. Nous avons complètement changé les réglages pour quelque chose de plus conventionnel. Nous avons appris quelque chose de positif, et maintenant nous nous dirigeons vers Miami où je pense que nous serons plus compétitifs. »
Kevin Magnussen lui a vécu une course à la fois plus standard et anonyme. Le Danois, 13e final, a été coincé dans la mêlée tout le long. Selon lui, la Haas avait plus de rythme que ça à Bakou.
« Nous avons été coincés dans le trafic tout le long de la course, nous avions le rythme pour beaucoup plus mais nous n’avons pas pu dépasser. Malheureusement, avec l’aileron que nous avons… c’est très rapide sans DRS, mais avec le DRS, cela n’a pas vraiment d’impact. Les dépassements sont très difficiles, mais défendre est plus facile, parce que sans DRS, nous sommes très rapides. Ce petit détail a fait la différence aujourd’hui parce que je pense qu’en regardant les voitures devant moi, j’étais bien plus rapide qu’elles - mais je n’arrivais pas à les dépasser. »
« C’est un peu la même histoire que l’année dernière, nous étions dans les points jusqu’à la fin, mais cette année, nous avions encore plus de rythme. J’espère que ce sera le cas à Miami et que nous essaierons à nouveau. »
Guenther Steiner, le directeur d’écurie, souligne aussi que Kevin Magnussen a subi des dégâts au niveau de l’aileron avant (sur la dérive latérale), ce qui l’a aussi contrait à changer d’aileron avant en cours de Grand Prix.
« Kevin a vu sa dérive verticale de l’aileron avant se briser au départ parce que Bottas, devant lui, avait bloqué les pneus, il ne pouvait donc pas l’éviter, et c’était suffisamment grave pour qu’il y ait un changement d’aileron avant. »
« Avec Nico, nous avons essayé une stratégie différente qui n’a pas fonctionné parce que la voiture de sécurité est sortie trop tôt. »
« Dans l’ensemble, les performances de la voiture étaient bonnes et nous avons pu suivre le rythme de l’Alpine et de la McLaren. Je pense que nous devons prendre cette course comme un petit creux. A Miami, notre voiture sera peut-être encore plus performante, étant donné que le circuit demande un appui aérodynamique moyen. »
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