Haas aurait quitté la F1 si elle n’avait pas été réformée sur le plan financier
Steiner confirme que la nouvelle donne a assuré l’avenir de l’équipe
Si l’incertitude a longtemps régné autour de l’avenir immédiat de Haas, l’équipe américaine a tout de même signé les nouveaux Accords Concorde, prolongeant sa présence pour plusieurs années en F1 (même si l’équipe pourra être revendue entretemps et à tout moment).
Romain Grosjean lui-même avait avoué, en début de saison, ne pas savoir si sa monoplace courrait toujours en F1 l’an prochain.
Günther Steiner, le directeur d’écurie, a-t-il lui aussi été inquiet pour l’avenir de Haas ? Ou a-t-il été rassuré en coulisses, dès que possible, par le propriétaire Gene Haas, surtout étant donné la nouvelle situation due au Covid ?
« Inquiet est un bien grand mot. Je me suis davantage concentré pour lui donner des solutions pour ce qu’il cherchait, et négocier des solutions, afin que quelqu’un comme M. Haas soit convaincu que la F1 est toujours un bon investissement. C’est ce que je faisais. »
« Je ne m’inquiétais pas. Je travaillais dur parce que si vous commencez à vous inquiéter, vous prenez des décisions émotionnelles, et elles sont normalement mauvaises. Il s’agissait donc de rester en contact avec lui, de lui expliquer comment nous devrions procéder, de lui parler et de lui demander son avis. »
« Il a de bonnes idées, donc il essayait juste de trouver des moyens de les faire entrer dans le cadre des Accords Concorde, et nous l’avons fait avec les accords financiers. C’est donc ce que nous avons fait. »
« C’est pourquoi je n’ai jamais été inquiet. C’était plutôt comment faire pour que ça marche, parce que si ça ne marche pas, alors que ferait-il ? Si la F1 ne fonctionne pas pour lui en tant qu’outil de marketing, pourquoi en ferait-il ? C’était mon travail. »
« Donc, l’inquiétude n’était pas vraiment grande, je travaillais juste dur et j’essayais de faire de mon mieux pour qu’il continue. »
Il faut dire que les nouveaux Accords Concorde sont plus bénéfiques aux écuries de milieu de grille comme Haas, qui recevront davantage de revenus à l’avenir, tout en pouvant être plus compétitives grâce aux budgets plafonnés imposés aux écuries de pointe. Sans cette nouvelle donne, Günther Steiner le sait : le sort de Haas n’aurait pas été le même...
« Je dirais que cela aurait été beaucoup plus difficile et presque impossible [de rester] s’il n’y avait pas eu la possibilité d’être compétitif, et aussi que les dépenses n’augmenteraient pas de plus en plus. »
« Il est certain qu’avoir plus de revenus aide toujours parce que l’écart entre ce que vous pouvez dépenser et ce que vous obtenez est plus petit. Donc, je pense que sans ces deux changements, il aurait été très, très difficile pour Haas d’être présent à l’avenir. »
Gene Haas n’oublie pas, selon Günther Steiner, que la F1 est un puissant outil marketing, qui économise de larges dépenses de publicité...
« Je pense que le principal, c’est que Gene a vu que la F1 est, en termes de marketing global, un outil très puissant. Et pour lui, en réfléchissant à ce qu’elle a fait au cours des cinq dernières années, il est certain qu’elle a été bénéfique pour son entreprise, pour Haas Automation. C’était la principale raison. »
« Et puis, bien sûr, toutes les autres choses comme les Accords Concorde, les revenus distribués plus équitablement, les budgets plafonnés, ont également contribué à le convaincre qu’il fallait rester en F1. »
« Je pense que sans l’alignement ou le semi-alignement des paiements entre les petites et les grandes équipes, et le plafond des coûts, sans cela, je suis vraiment convaincu qu’il n’aurait pas signé parce qu’il est si difficile de rattraper son retard. »
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