Grosjean compare Haas en 2019 à Lotus en 2014

La corrélation pose de gros problèmes

Par Emmanuel Touzot

4 octobre 2019 - 14:28
Grosjean compare Haas en 2019 à (...)

Romain Grosjean a vite compris cette année que le problème de la Haas était dépendant de la corrélation entre la soufflerie et les résultats en piste. C’est pour cela qu’il a demandé rapidement à abandonner l’évolution amenée en Espagne, et dont les résultats étaient catastrophiques.

Une des raisons pour lesquelles il a réussi à comprendre ce phénomène est parce qu’il l’a déjà vécu ! En effet, il se rappelle qu’en 2014, l’étrange Lotus à museau asymétrique (photo) avait connu les mêmes problèmes, après avoir montré un potentiel bien plus supérieur en soufflerie, pour finalement être huitième du championnat constructeurs.

"Lotus en 2014 était un bon exemple" assure le Français. "On m’a dit en janvier 2014 que la voiture était assez bonne pour être champion du monde, ce que j’ai cru. J’y croyais ! Mais de toute évidence, elle ne l’était pas."

"Ce que nous voyons en soufflerie et ce que nous voyons en piste est une situation très différente. Il a fallu attendre le Grand Prix de Hongrie 2014 pour que tout le monde comprenne et s’accorde sur le fait qu’il y avait de gros soucis de corrélation, et ils ont fait du bon travail après ça, ils l’ont compris et 2015 était bien meilleure."

Une situation qui explique aujourd’hui le gros problème de Haas, qui n’a pas réussi à comprendre les failles d’un ensemble qui, en plus, présente quelques problèmes liés à l’aérodynamique de la voiture.

"Il y a beaucoup de problèmes de corrélation, oui. Le reste, c’est l’appui aérodynamique, et ce n’est pas bon en chiffres purs. Mais le plus gros problème est la corrélation, le comportement de la voiture en piste face à celui en soufflerie."

"Si vous croyez la soufflerie, tout va bien et tout va mieux. Si vous regardez les temps au tour et le feeling en piste, pas tant que ça. C’est ce que nous essayons d’analyser actuellement, quel est le problème et ce qui cause ces soucis de corrélation."

Cependant, il assure que le potentiel de la VF-19, et donc de sa future descendante la VF-20, reste suffisant pour que Haas puisse être une des grandes forces du peloton si les difficultés d’exploitation finissent par s’estomper.

"Je pense honnêtement que nous avons démarré 2019 plutôt bien. Et si vous pensez que j’ai piloté à Hockenheim et Budapest avec la spécification de l’Australie, et que je me suis qualifié sixième et neuvième, c’est un rythme assez incroyable sur un tour."

"Le rythme de course est une histoire différente car les pneus ne sont plus neufs. Et si vous manquez d’appui aérodynamique, vous avez des difficultés avec une voiture dont les pneus ont 14 tours. Actuellement, nous ne savons pas comment la rendre plus rapide. Tout d’abord la corrélation, et ensuite on pourra commencer à s’amuser."

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