Grilles inversées en F1, fin des essais libres : Domenicali revient à la charge

La F1 ‘est un sport et aussi un spectacle’

Par Alexandre C.

10 septembre 2022 - 11:40
Grilles inversées en F1, fin des (...)

Non seulement la FOM compte doubler le nombre de courses sprint pour l’an prochain, mais de plus, elle n’a pas encore renoncé à l’idée, très controversée dans le paddock, des grilles inversées.

L’objectif est bien sûr de proposer plus de spectacle durant un week-end de Grand Prix, et de faire grimper les audiences et les revenus.

En marge du Grand Prix d’Italie à Monza, Stefano Domenicali a ainsi remis le sujet dans le débat.

« Nous mettons beaucoup de choses sur la table. Beaucoup de gens disent non, mais nous avons vu dans certains cas tout ce qu’il se passe de beau quand on remanie les formats, avec plus de dépassements. Nous avons l’obligation d’essayer. »

La F1 ne risque-t-elle pas trop de sacrifier le sportif au spectacle ? Stefano Domenicali se défend...

« C’est un sport et aussi un spectacle. Les deux se combinent. »

Pourquoi d’ailleurs innover en F1, tant changer le cours des habitudes, en ayant introduit par exemple les courses sprints ?

« Parce que vous devez essayer, les excuses pour ne pas le faire sont toujours nombreuses. C’est un principe de vie. Les puristes font toujours la fine bouche, mais la F1 a changé la façon de se qualifier des dizaines de fois au fil des ans. C’est une exigence qui ne peut être reportée, pour avoir encore plus de spectacle. »

Stefano Domenicali semble bien avoir les essais libres dans le viseur... deux sessions par week-end, serait-ce encore trop ?

« Dans un week-end normal, le vendredi, nous avons des sessions d’essais libres 1 et 2. Chaque session devrait offrir soit des points, soit proposer des tours de qualification individuels, soit proposer une qualification pour une course différente et plus courte le samedi, peut-être avec le mécanisme de grille inversée. Au lieu d’avoir une troisième session d’essais libres. »

« J’aimerais toujours voir un combat pour quelque chose qui compte pour le titre. Nous aborderons cette question lors de la prochaine Commission F1 : les fans, les organisateurs, tout le monde le souhaite. La course sprint n’était que le premier exemple, améliorable. »

Stefano Domenicali met d’ailleurs en avant le bilan déjà réussi de la FOM pour reconquérir les jeunes ou les femmes : alors pourquoi ne pas aller plus loin ?

« Nous avons conquis un public non fanatique de courses. En créant des contenus différents pour des personnes différentes, les jeunes ont besoin d’intensité : de nouvelles caméras, de nouveaux types de narration. »

Quelle relation avec la FIA ?

Il faudra, pour mettre en place les grilles inversées, que la FOM réussisse à convaincre la FIA : or les relations sont plutôt difficiles entre les deux entités, notamment quand il s’agit déjà de doubler le nombre de sprints.

Comment Stefano Domenicali jugerait-il d’ailleurs ses relations avec Mohammed Ben Sulayem ? Sont-elles vraiment au beau fixe ?

« Les relations entre la F1 et la FIA sont la colonne vertébrale du succès. Nous avons l’obligation de maximiser l’aspect commercial, ils sont responsables des choix sportifs du point de vue des règlements, qui concernent désormais aussi les contrôles financiers. Le nouveau président a pris ses fonctions en janvier, il est en train de constituer son équipe. »

« Nous nous parlons presque tous les jours, la relation doit continuer à avancer tout en respectant les responsabilités de chacun. Le plus important est de rester unis et d’avoir une vision commune de la F1. »

F1 - FOM - Liberty Media

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