Grâce à la télémétrie et son ingénieur de course, Bottas peut plus s’inspirer de Hamilton
Mais Hamilton copie aussi souvent ses réglages
39 points séparent aujourd’hui les deux pilotes Mercedes au classement : comme l’an dernier, Valtteri Bottas pointe derrière Lewis Hamilton. Pour autant, le Finlandais affiche un rythme satisfaisant cette année, notamment en qualifications. Il a ainsi battu son coéquipier pour la pole à Silverstone, lors du dernier Grand Prix ; et l’écart moyen, le samedi, entre Bottas et Hamilton a été réduit à 76 millièmes, en faveur du recordman du nombre de poles.
Mercedes a décidé d’adopter une approche très transparente : les pilotes ont accès à la télémétrie des deux côtés du garage. Valtteri Bottas peut ainsi étudier, en détail, où il perd du temps par rapport à Lewis Hamilton.
« Ses forces sont, en général, dans les virages lents, normalement au freinage, et dans la phase d’entrée de virage ; et il peut parfois piloter avec des réglages différents sur la voiture, qui rendent la vie plus facile pour les pneus arrière. C’est le principal. Mais il est aussi très constant. Son niveau de concentration, en qualifications, est très bon, donc il commet rarement des erreurs quand il doit performer, et il performe quand il doit le faire. »
« Donc pour moi, il s’agit de trouver cette constance, et d’être au sommet de mon niveau de jeu chaque fois. En rythme de course… le sien est bon, sa gestion des pneus aussi. S’il y a des différences en rythme de course, c’est normalement parce que les pneus surchauffent de mon côté. »
Pour essayer de s’inspirer, et de dépasser Lewis Hamilton, Valtteri Bottas peut compter sur un renfort précieux : Riccardo Musconi, ancien ingénieur chargé de la performance de Lewis Hamilton, est devenu son nouvel ingénieur de course, en remplacement de Tony Ross, parti en Formule E.
Grâce à Riccardo Musconi, Valtteri Bottas a ainsi un accès plus complet aux coulisses du style de pilotage de Lewis Hamilton… A quel point ce renfort l’aide-t-il pour battre son coéquipier ?
« Le changement peut être très bon. J’ai réussi à emmagasiner tout ce que j’avais appris avec Tony les années précédentes. Mais avec Riccardo, nous avons un point de vue différent quant aux réglages, à la philosophie des réglages. Donc combiner ces deux approches est sympathique, notamment sur les plans des réglages. Ce fut le cas surtout lors des quatre ou cinq premières courses de l’année. J’ai été vraiment heureux. »
« Sur quelques courses, récemment, nous nous sommes un peu perdus, nous avons dû faire des ajustements importants avant les qualifications, et avons découvert en course que peut-être nos réglages n’étaient pas les meilleurs, mais c’est la vie. »
« J’ai pu compter sur de bonnes choses venant de l’autre côté du garage, sur ce que Riccardo avait l’habitude de faire avec Lewis. Mais en fait, sur bien des courses en début d’année, c’est Lewis qui a en fait adopté l’approche que j’avais prise dans les réglages, il copiait mes réglages avant les qualifications. »
Pour battre Lewis Hamilton, il n’y a pas que les réglages qui comptent, mais aussi tout l’aspect psychologique sur lequel s’était appuyé Nico Rosberg. Mais le Finlandais refusera de jouer à ce petit jeu avec Lewis Hamilton, qu’il estime beaucoup.
« J’ai trouvé que le plus facile, et ce devrait être la même chose pour tout le monde, c’est d’être celui que vous êtes. Soyez authentique, il n’y a pas besoin d’agir différemment. J’ai toujours fait comme ça. »
Mercedes F1
Wolff : ’Ca fait du bien’ de signer le doublé en ’dominant’
Russell : ’Un week-end de rêve’ pour Mercedes F1 à Las Vegas
Wolff : Bottas est bien sur le point de revenir chez Mercedes F1
Hamilton ’aurait dû être en pole’ sans une Q3 catastrophique
+ sur Mercedes F1