Giovinazzi se donne quelques courses pour se mettre au niveau

La signature d’Antonio Giovinazzi chez Alfa Romeo a certes suscité moins d’enthousiasme et de nostalgie que celle de Kimi Räikkönen ; il n’en demeure pas moins que l’ancien rival de Pierre Gasly en F2, espère créer la surprise cette saison face au champion du monde 2007. Il n’aura, quoi qu’il en soit, aucunement la pression avant sa première saison complète en F1.

« Je suis bien sûr prêt » confie l’Italien. « J’ai vraiment hâte de disputer ma première saison complète en F1. Mon coéquipier comme mon équipe seront très bons. Une marque italienne, avec un pilote italien, c’est génial. La motivation au sein de l’équipe est vraiment élevée, de mon côté aussi. Nous pouvons vraiment faire un travail fantastique. »

« J’ai dû faire beaucoup de sacrifices, comme tout pilote, mais c’était mon objectif depuis que j’ai 6 ans : devenir un pilote de F1, et maintenant, être ici, parmi les 20 meilleurs pilotes du monde, c’est vraiment génial. Bien sûr, ce ne sera pas facile, mais je travaillerai très dur. »

Antonio Giovinazzi n’est pas tout à fait un pur rookie, puisqu’il a déjà couru deux Grands Prix en F1 : c’était déjà avec Sauber, en 2017, afin de remplacer Pascal Wehrlein, blessé. De quoi l’aider pour le début de saison…

« Oui j’ai fait mes deux premiers GP avec Sauber, en 2017. C’était un peu confus à ce moment, puisque j’utilisais la voiture d’un autre pilote [Pascal Wehrlein]. Enfin, cette année, je pourrai avoir ma propre voiture, l’équipe travaillera pour moi. J’aurai fait une préparation pendant l’hiver, tout sera normal, et donc ça me rend très heureux et motivé. »

Avec la limitation des essais privés, un rookie a bien moins l’occasion de se préparer pour une nouvelle saison que par le passé. C’est pourquoi Antonio Giovinazzi ne veut pas se mettre la pression pour ce début de saison ; il avait d’ailleurs fallu trois GP à Charles Leclerc pour se mettre dans le rythme.

« Tout en F1 est plus différent et compliqué. Il y a beaucoup de médias, de journalistes, qui veulent tout le temps poser des questions. Le week-end de course est aussi plus long, il y a plus de réunions, d’interviews, de séances… Donc oui, c’est compliqué et donc il faudra quelques courses juste pour m’adapter à ces conditions, pour être honnête ; mais après cela, je pense que ça deviendra juste normal, et mon mental sera pleinement concentré sur la piste. »

« Ce sera vraiment un succès si je fais mes preuves course après course. Je sais que l’équipe a déjà fait un travail fantastique l’an dernier, en progressant autant de la première à la dernière course avec la voiture et au niveau des résultats. Donc mon départ sera plus aisé. Je pourrai apprendre beaucoup de choses, de l’équipe et de mon coéquipier. Je chercherai à rester moi-même, à prendre les courses les unes après les autres. Et après quelques courses, je pourrai montrer qui je suis. »

« Mon objectif est de m’améliorer course après course. »

Antonio Giovinazzi compte sur la présence d’un coéquipier particulièrement expérimenté pour progresser plus rapidement.

« C’est un champion du monde, il a beaucoup d’expérience, c’est le pilote qui a même le plus d’expérience, et il est rapide. Je suis assez chanceux de l’avoir comme coéquipier pour la première saison, car je pourrai beaucoup progresser en étant à ses côtés. C’est aussi un bon gars, si vous lui demandez quelque chose, il vous aidera. Nous pouvons faire du bon boulot cette saison. »