Gene Haas explique pourquoi il a licencié Steiner et choisi Komatsu
"C’est vrai, j’aime bien Günther, mais..."
Gene Haas, le propriétaire de Haas F1 Team, s’est exprimé plus longuement sur le site officiel de la Formule 1 sur le choix qu’il a annoncé hier de se passer des services de Günther Steiner, qui dirigeait son équipe depuis sa création et son entrée dans le sport en 2016.
Malgré le fort lien entre les deux hommes, il n’était plus possible de continuer ainsi.
"C’était une question de performance," assure Haas.
"Nous en sommes à notre huitième année, sur 160 courses – nous n’avons jamais monté de podium. Ces dernières années, nous étions 10e ou neuvième."
"Je ne suis pas assis ici à dire que c’est la faute de Günther, ou quelque chose comme ça, mais il semble que c’était le moment approprié pour faire un changement et essayer une direction différente, car il ne semble pas que continuer avec ce que nous avions allait vraiment marcher."
Haas admet qu’il a été difficile de dire à Steiner qu’il devait partir.
"C’est vrai, j’aime bien Günther, c’est une personne vraiment sympa, une très bonne personnalité. Mais nous avons eu une fin d’année difficile. Je ne comprends pas ça, vraiment pas. Ce sont de bonnes questions à poser à Günther : qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? En fin de compte, c’est une question de performance. Je n’ai plus aucun intérêt à être 10e."
Finir dernier pour la deuxième fois en trois ans, ce n’était donc plus du goût de l’Américain. Pour retrouver sa place dans le peloton cette saison, il a fait confiance à Ayao Komatsu, le Japonais de 47 ans qui connaît l’équipe par cœur, puisqu’il l’a rejoint en tant qu’ingénieur de course en chef dès sa première année et a finalement accédé au poste de directeur de l’ingénierie. Avec plus de 20 ans d’expérience en F1, cela a joué un rôle clé pour convaincre Gene Haas qu’il était le bon remplaçant.
"Nous avons regardé de l’intérieur qui avait le plus d’expérience. Ayao fait partie de l’équipe depuis le premier jour, il en connaît les tenants et les aboutissants. Ma plus grande préoccupation est que lorsque nous irons à Bahreïn, nous devrons nous présenter avec une voiture prête à partir. Peut-être qu’en ayant une approche plus managériale et plus technique, nous verrons si cela présente des avantages."
"Günther avait une approche plus humaine de tout ce qui concernait les gens et la façon dont il interagissait avec les gens, il était très bon dans ce domaine. Ayao est très technique, il regarde les choses en se basant sur des statistiques : voici ce que nous faisons de mal, où pouvons-nous faire mieux. C’est une approche différente. Nous avons vraiment besoin de quelque chose de différent parce que nous n’étions pas vraiment bien. Comme je l’ai dit, tout cela se résume à huit ans en F1 et on est dernier. Je ne peux rien dire de plus à ce sujet."
Pourquoi ne pas avoir choisi un ancien directeur d’équipe ? Pendant quelques heures, des rumeurs ont circulé, notamment autour de Mattia Binotto, qui est disponible ou Otmar Szafnauer, qui est encore en préavis jusqu’en juillet.
"Je dirige Haas Automation depuis plus de 40 ans maintenant. Lorsqu’on fait venir des gens de l’extérieur, il leur faut du temps pour apprendre, six mois à un an, et la plupart du temps, on ne les aime pas spécialement. Il vaut mieux prendre des gens que vous connaissez, et même s’ils ne correspondent pas parfaitement, au moins vous savez ce que vous allez obtenir."
"Cela a plutôt bien fonctionné pour nous ici chez Haas Automation, donc j’applique vraiment de nombreux éléments de base de mon entreprise à l’équipe de Formule 1. J’aime vraiment avoir des gens que je connais, qui comprennent les opérations quotidiennes, qui comprennent les gens, plutôt que de faire appel à un étranger qui va tout faire bouger et créer le désordre."
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