Webber admire le mental et la sérénité de Piastri
Norris, un coéquipier d’élite à battre
Des premiers points pour son premier Grand Prix à domicile : c’est ce qu’a vécu Oscar Piastri à Melbourne. Le pilote McLaren a réussi à se tirer indemne du chaos de l’Albert Park, pour débloquer son compteur points en F1 dès son troisième Grand Prix.
Son manager Mark Webber, lui aussi australien, a bien sûr été ravi par « cette expérience phénoménale », sur laquelle il est revenu pour la FOM.
Pour Webber, ce Grand Prix d’Australie était un des Grands Prix comptant double en termes d’expérience.
« Chaque jour est nouveau pour lui, chaque jour il s’améliore progressivement. Comme tous ceux qui ont atteint l’élite, c’est seulement l’expérience qui ne s’achète pas. »
« C’était le cas lors du Grand Prix d’Australie : tous ces départs, les qualifications, les conditions changeantes en essais libres... et tout cela sur un nouveau circuit sur lequel il n’avait jamais roulé. Il y a tout cela. Il part d’ici avec une tonne d’expérience en plus pour l’année prochaine, ce qui est génial. »
Pour gérer ce Grand Prix d’Australie, Piastri a fait parler sa force et sa sérénité mentales : des points qui ont aussi impressionné l’ancien pilote Red Bull.
« Les montagnes russes sont réelles. C’est réel. Mais vous voulez être là pour lui dans les bons comme dans les mauvais moments. »
« Mais sa régulation émotionnelle est tout à fait extraordinaire. Il peut vraiment absorber les informations très, très bien, et il en a besoin, parce que c’est le truc le plus difficile du sport automobile pour un pilote. »
Webber est-il allé murmurer à l’oreille de son pilote, entre les drapeaux rouges du Grand Prix d’Australie ?
« J’ai eu une petite discussion avec lui lors d’une des relances, c’est tout. Mais à part ça, je l’ai toujours encouragé à continuer à faire de son mieux et se donner. »
« C’est si serré dans le peloton maintenant. Il y a tellement de petites étapes que les pilotes doivent franchir et de décisions que vous devez prendre lors des séances clés. Et vous êtes toujours une légende après la séance. Il y a tellement de choses que vous vous dites avec le recul - "Oh, mec, si j’avais fait ceci, si j’avais fait cela, j’aurais été là". Tout le monde peut faire ça. »
Une progression remarquable
Webber était fermement convaincu que Piastri deviendrait un pilote très prometteur pour la F1, tant sa progression en formules juniors a été unique, rappelant par exemple celle de George Russell (titres en F3 et F2 consécutifs). Une progression sur laquelle revient Webber.
« Il a remporté le championnat 2020 de Formule 3, sans trop de marge. Mais c’était le championnat Covid, donc je crois qu’il y a eu neuf épreuves en 11 semaines ou quelque chose comme ça, et ça n’a pas été sans défis techniques. Sa voiture était un peu en retrait cette année-là, mais il a quand même réussi. »
« Ensuite, il est passé à la Formule 2. Il y a fait du très, très, très bon travail, et l’a pratiquement dominée dès sa première année, ce qui était formidable. Il y a eu un test en cours de saison, et je l’ai vu lors de ce test et j’ai pensé : "Il va tout simplement tout détruire". Et c’est ce qu’il a fait à partir de ce moment-là, ce qui était très agréable à regarder. »
L’année en tant que pilote de réserve chez Alpine fut frustrante, mais aussi utile...
« Il a fait un peu d’essais chez Alpine - pas énormément, mais des essais, ce qui était bien. Mais il a passé une année sans rouler, ce qui est regrettable pour un gars de son niveau et de son calibre. Cela a donc été très difficile pour lui l’année dernière. »
Lando Norris, un coéquipier d’élite…
Pour progresser chez McLaren, Piastri peut-il aussi compter sur l’aide de Lando Norris ? Le Britannique aiderait-il autant son coéquipier que, par exemple, Valtteri Bottas aide Guanyu Zhou chez Alfa Romeo ?
En tout cas, selon Webber, Piastri aura fort à faire pour battre ce véritable pilote de pointe qu’est Lando Norris...
« Son apprentissage est en cours. Il fait maintenant partie de l’élite de l’élite, c’est-à-dire de la F1. Il a un coéquipier d’élite en la personne de Lando et il s’en réjouit. »
« Ils s’entendent très bien, ça va comme sur des roulettes, et travaillent dur pour améliorer les performances de McLaren à l’avenir. »
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