Vettel et Ferrari : Que leur réserve l’avenir ?

Une place de choix se libère et un champion est sur le marché

Par Emmanuel Touzot

12 mai 2020 - 18:22
Vettel et Ferrari : Que leur réserve

L’annonce de Ferrari et de Sebastian Vettel ce matin permet de jeter un souffle nouveau sur le marché des transferts, dont on attendait qu’il soit extrêmement calme. En effet, les écuries utiliseront en 2021 leur monoplace de 2020, avec quelques ajustements distillés grâce à un système de jetons, et l’on s’attendait à ce que les duos soient prolongés d’un an, malgré le nombre de pilotes en fin de contrat.

Mais un des baquets les plus en vue de la F1 se libère, puisque Vettel quittera Ferrari après six saisons, et la liste des prétendants pour le remplacer comporte un grand nombre de noms.

Les deux premiers, qui semblent les plus réalistes pour le moment, sont Carlos Sainz et Daniel Ricciardo. Le premier sort d’une saison impressionnante chez McLaren, où il a pris le rôle de leader aux côtés d’un équipier débutant, et a terminé sixième du championnat avec un podium.

Sainz a-t-il déjà un pied dans l’équipe ?

Un accord aurait par ailleurs déjà été trouvé entre la Scuderia et Sainz, et seuls des détails manqueraient à l’annonce officielle, selon des sources concordantes. Tant que rien n’est officiel, de nombreuses options alternatives restent possibles.

S’il constituerait un excellent choix de numéro 2 pour Ferrari aux côtés de Charles Leclerc, la question est de savoir s’il serait pertinent pour la Scuderia de tenter d’établir une hiérarchie et de la faire reposer sur les épaules d’un pilote n’ayant que trois saisons d’expérience en F1.

Dans ce cas, on en vient au second de ces deux choix, Daniel Ricciardo. L’Australien est désireux de remporter un titre mondial et cette possibilité chez Ferrari pourrait lui permettre d’y parvenir plus rapidement qu’avec Renault, mais cela impliquerait pour Ferrari la possibilité d’une rivalité féroce entre ses pilotes, Leclerc voulant prouver sa valeur et Ricciardo jouant sa dernière carte.

Le troisième nom régulièrement cité est celui d’Antonio Giovinazzi, pur produit de la Ferrari Driver Academy et Italien de surcroît. Mais parmi les trois, c’est celui qui présente le profil sportif le moins attrayant pour Ferrari, et il est le moins expérimenté des trois.

Selon les rumeurs circulant pour le moment, c’est donc Sainz qui aurait les faveurs de Maranello, libérant alors une place chez McLaren. Si aucun de ces deux pilotes ne devait finalement aller rejoindre Leclerc, l’engagement d’un profil expérimenté pourrait alors convaincre la Scuderia.

Le nom de Fernando Alonso viendra forcément à circuler parmi les hypothèses, même s’il semble aujourd’hui difficile d’imaginer que la cassure opérée fin 2014 puisse être réparée. Cela dit, le management de l’équipe a changé, et l’approche du pilote espagnol aussi.

Outre ce dernier, on pense évidemment à Romain Grosjean, dont les qualités de metteur au point et de technicien ne sont plus à prouver, et qui n’a jamais caché son rêve de piloter pour la Scuderia, qui était l’une des raisons pour lesquelles il a signé chez Haas en 2016.

Parmi les pistes les moins probables, on trouve également Nico Hülkenberg, qui avait déjà discuté avec l’équipe italienne par le passé et souhaiterait revenir en F1 si une bonne opportunité se présente.

Enfin, Lewis Hamilton pourrait décider de se lancer dans un dernier défi et céder aux sirènes de la Scuderia, laissant alors une place disponible chez Mercedes, mais le sextuple champion du monde a fortement tempéré cette possibilité il y a quelques semaines.

Quelle destination pour Vettel ?

Si Mattia Binotto a expliqué qu’il n’y avait aucune raison particulière à ce départ de Vettel, on peut voir plusieurs causes possibles à ce divorce. La première serait celle financière, mais cela a été publiquement démenti par les deux parties.

Vettel pourrait en revanche s’être inquiété d’une Ferrari SF1000 peu performante après les essais hivernaux, et aurait alors décidé de ne pas poursuivre avec la Scuderia pour viser des résultats qui n’étaient pas plus encourageants que ceux des dernières années.

Dans tous les cas, la question se pose désormais de savoir où ira l’Allemand, qui pourrait choisir de se lancer dans un dernier défi avant de raccrocher définitivement gants et casque.

Le défi principal pour lui pourrait être Renault, au cas où Ricciardo quitte l’équipe, que ce soit pour rejoindre Ferrari ou McLaren, dans le cas où Sainz atterrisse chez Ferrari. Renault ne serait certainement pas contre l’aide, même de courte durée, d’un pilote aussi expérimenté et qui peut être aussi performant que l’est Vettel.

McLaren avait déjà évoqué la possibilité de faire une offre à Vettel et le verrait certainement comme un excellent remplaçant à Sainz, d’autant que Norris manque encore d’expérience et que Vettel s’entend très bien avec le directeur de McLaren, Andreas Seidl.

Dans le cas où il serait remplacé par Hamilton chez Ferrari, il pourrait être aussi intéressant pour Mercedes, puisque Toto Wolff a d’ailleurs pris note de sa disponibilité, avouant qu’il ne pouvait pas l’ignorer. Et d’ailleurs, rien n’empêcherait Mercedes de tenter le gros coup pour 2021 et d’aligner en son sein deux multiples champions du monde en fin de carrière, aux dépens de Valtteri Bottas.

La dernière hypothèse à ne pas sous-estimer pour Vettel est évidemment la retraite, puisque le pilote a déclaré dans le communiqué Ferrari que les derniers mois l’avaient fait réfléchir à ses priorités. Des derniers mois qu’il a passés en famille, en attendant que la situation du coronavirus soit mieux contrôlée.

Une chose est sûre, le marché des transferts promet d’être animé ces prochains jours et prochaines semaines, et les rumeurs vont aller bon train au sujet de la destination de Vettel, ainsi que de son remplaçant en rouge.

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