Verstappen sur son meilleur tour : zéro risque pour moi !

C’est un symbole de la domination de Red Bull et de Max Verstappen cette année : en fin d’épreuve au Red Bull Ring, Red Bull a arrêté Max Verstappen, pour que le Néerlandais aille chercher le meilleur tour en tendres.

Verstappen avait en effet assez de marge sur la Ferrari de Charles Leclerc, qui pointait à 23 secondes.

Et c’est donc sans surprise que Max Verstappen put battre le record du tour précédemment établi par… Sergio Pérez (en le battant d’une seconde et d’un dixième).

Pourtant à l’origine, Red Bull n’était pas pour arrêter Max Verstappen, pour ne prendre aucun risque ; c’est finalement le Néerlandais qui a convaincu son équipe.

Cela faisait-il partie d’un plan ou bien Red Bull et Max Verstappen ont improvisé au fur et à mesure des circonstances de course ?

« Ce n’était pas prévu. »

« Pour moi, ce n’est pas un risque, mais pour l’équipe… je pense qu’elle était un peu plus nerveuse. »

« J’ai vu l’écart, et je me suis dit qu’il fallait rentrer aux stands, je veux faire le tour le plus rapide quand on en a l’occasion, et c’est ce que nous avons fait à la fin. »

« De l’extérieur, cela peut sembler être un gros risque, mais dans la voiture, je n’ai pas du tout eu l’impression de prendre un risque. »

Max Verstappen avait-il besoin pourtant de signer le meilleur tour ? Il comptait avant cette performance, 79 points d’avance provisoirement sur Sergio Pérez au classement (désormais 81).

Signer le meilleur tour représente donc plus qu’un point pour lui, mais aussi un symbole ?

« Peut-être. »

« Quand vous avez l’opportunité, vous savez... Et c’est ce que nous avons fait à la fin. »

La victoire de Max Verstappen est d’autant plus impressionnante que le pilote Red Bull, comme son coéquipier, ne s’est pas arrêté derrière la voiture de sécurité virtuelle. N’était-ce pas d’ailleurs une erreur stratégique ?

« Nous nous en tenons à notre plan. Je veux dire que vous faites ces calculs avant, s’il y a une voiture de sécurité ou une voiture de sécurité virtuelle. Et pour nous, il était logique de rester en piste, parce que je pense que nous avions une bonne durée de vie des pneus. Déjà, dans les quelques tours qui ont précédé l’arrivée de la voiture de sécurité virtuelle, je creusais l’écart à chaque tour. C’est pourquoi je ne me suis pas vraiment inquiété. »

« J’ai juste terminé mon relais que je devais faire sur le Medium. Ensuite, sur le Dur, j’ai tout de suite senti que ce n’était pas le meilleur pneu… mais qu’il fallait faire un relais avec. Dans mon relais, je me rapprochais naturellement de Charles grâce à l’avantage de la durée de vie de mes pneus et probablement aussi grâce à l’avantage de mon rythme en général. »

Red Bull recreuse l’écart sur la concurrence

In fine, Max Verstappen a prouvé que Red Bull avait finalement encore beaucoup de marge sur la concurrence. Alors même qu’au dernier Grand Prix chez Red Bull, on s’inquiétait que Fernando Alonso ait fini à 10 secondes tout en ayant fait du lift-and-coast.

Max Verstappen préfère presque en sourire…

« Exactement. Mais j’ai adoré tous les articles à ce sujet. »

« Certains week-ends vous réussissent mieux que d’autres. Pour moi, Montréal n’a pas été une course fantastique de notre côté. Ici, je pense que nous avons fait du très bon travail et naturellement l’écart est un peu plus grand. »

Le pilote Red Bull a-t-il enfin eu peur lorsqu’il a dû dépasser Charles Leclerc, qui était sur une stratégie décalée par rapport à lui ?

« Oui, c’était bien mais aussi un peu injuste. J’avais un avantage général sur les pneus et le rythme. Mais oui, bien sûr, Charles sait comment faire la course. On a pu le voir l’année dernière, ici même. Mais nous étions clairement un peu plus rapides. Mais j’avais aussi beaucoup plus d’adhérence et de motricité. »

« Cela aurait été mieux si on avait eu le même rythme, les mêmes pneus. Vous savez, vous vous battez vraiment pour ça. Je pense que la bataille entre Carlos et Checo était meilleure dans ce sens. »