Vasseur : Pourquoi Hamilton est ’important’ et ’un maître absolu’

Frédéric Vasseur était l’invité de Radio France et le directeur de Ferrari est revenu sur le début de saison de la Scuderia.

Ce n’est pas encore au niveau de Red Bull mais au Grand Prix d’Australie, Ferrari a déjà réussi à gagner, et même à signer un doublé.

Est-ce du coup son meilleur souvenir à ce jour chez Ferrari ?

"Oui et non, le meilleur est la qualif à Monza. Pour autant 2022 et très marquant : c’est la première fois où j’ai eu cette sensation d’être plutôt dans un stade de foot ou autre avec la clameur des spectateurs quand Charles a passé la ligne d’abord, puis Carlos. Et ça, c’est quelque chose que je n’avais jamais vécu avant."

Mais la plupart du temps, Vasseur est dans sa bulle et ne prête pas attention à l’environnement immédiat.

"Il faut comprendre que quand on est sur le pit wall, là où on regarde la course, on est concentré sur deux petits points qui se déplacent sur un circuit, sur des datas, et très souvent, on ne regarde pas la course. On sait où sont nos voitures, mais on ne sait pas qui est cinquième, qui est huitième. On n’est pas dans un état second, mais on est juste concentré sur des chiffres. L’état d’esprit est assez bizarre. On ne vit pas du tout la course comme on la vit en tant que spectateur. Je pense que j’ai moins d’émotions bizarrement quand je regarde les voitures, parce que je les vis comme un acte technique."

La Formule 1 a dévoilé son impact écologique, avec une réduction de ses émissions de CO2 de 13% sur une année. L’objectif Net Zéro en carbone à 2030 semble difficile à tenir.

Lorsqu’on lui demande si la F1 peut s’adapter face à la réalité de ces questions environnementales, il répond : "je pense qu’il ne faut pas le nier. La Formule 1 a été décriée parce que trop timide, on a l’impression de ne pas être à l’aise alors que je pense qu’on pourrait être très à l’aise avec notre position car la F1 a été la première à amener des moteurs hybrides et les travaux continuent pour l’utilisation de carburants plus verts."

"On avait un groupe de fans qui étaient des supporters historiques de la F1 qui aimaient le bruit, l’huile et les pneus. Et depuis 4 à 5 ans, un peu avec Netflix, on a aussi des jeunes, beaucoup plus de filles, qui ont d’autres préoccupations et qui sont assez sensibles, voire beaucoup plus sensibles à ces sujets-là."

Vasseur ne pouvait échapper à une question sur Lewis Hamilton et 2025. Alors que certains se demandent si Ferrari n’aurait pas mieux fait de garder Carlos Sainz avec son état de forme actuel, le Français rappelle ce que le septuple champion du monde va apporter à la Scuderia.

"L’arrivée de Lewis Hamilton ? C’est important pour l’équipe. Au-delà de la vitesse, cela apporte de la sérénité à l’équipe, de l’expérience, un palmarès. Une expérience de victoire, dont nous avons aussi besoin chez Ferrari pour avancer."

"Il ne s’agit pas seulement de performances dans la voiture, en qualifications ou en course. C’est aussi 365 jours par an et dans ce domaine, je pense que Lewis est un maître absolu."