Trois idées de pilotes pour dynamiser les qualifications sprint en F1

Norris, Russell et Leclerc s’y essaient

Par Alexandre C.

18 septembre 2021 - 09:39
Trois idées de pilotes pour dynamiser

Le spectacle proposé lors des qualifications sprint à Monza a déçu et a même attiré des critiques virulents de la part de certains pilotes du paddock (Sergio Pérez ou Fernando Alonso).

Des idées alternatives commencent à germer. Du côté de Ferrari et de Charles Leclerc, on lance une piste détonante : faire partir les voitures dans l’ordre inverse du classement des championnats, ce qui serait donc une forme de grille inversée.

« C’est toujours un choix difficile. La course n’a pas été très excitante mais j’ai quand même l’impression qu’il y a eu un peu d’action dans les premiers virages. »

« Mais disons que tout le monde a un classement qui lui correspond ainsi. Les voitures les plus rapides sont à l’avant, les voitures les plus lentes à l’arrière. Il est donc très difficile de rattraper quelques positions si nous avons une course de sprint qui est très différente. »

« Ce que je veux dire par très différent, c’est pourquoi pas la grille inverse du classement du championnat ? Nous pourrions alors voir un peu plus d’action. Dans une course comme celle-ci, évidemment, il était assez difficile de suivre. »

Des courses sprint… plus longues ?

Futur pilote Mercedes, George Russell propose une autre idée, plus conservatrice : rallonger les courses sprint. Ce qui semble un peu paradoxal dans l’idée bien sûr...

« Mon sentiment est que le sprint est trop court et que les voitures roulent à fond à chaque tour, ce qui n’offre pas assez d’opportunités entre les voitures pour pouvoir doubler. »

« Normalement, quand vous voyez un dépassement, c’est à cause d’un delta de performance de pneu. Normalement, Mercedes et Red Bull sont à quelques dixièmes, puis McLaren et les voitures suivantes sont à quelques dixièmes et ainsi de suite. Vous n’avez cette opportunité de dépassement qu’avec le delta des pneus et la course de 100 kilomètres ne vous a pas donné cette opportunité. »

« Peut-être que nous devrions utiliser des pneus plus tendres ou rendre obligatoire l’utilisation du pneu tendre. Je suis content qu’ils essaient des choses mais pour moi, vous finirez à peu près là où vous avez terminé le premier tour. »

Pour George Russell, les qualifications sprint ont lieu aussi trop tard pour que le différentiel de performance dans les pneus soit suffisant pour créer dans le spectacle. Mais bien sûr, le samedi soir il y a plus de monde devant la TV ce qui profite à Liberty Media.

« Il y a aussi quelques autres facteurs. L’horaire est toujours un peu plus tard dans l’après-midi, la température de la piste est plus fraîche, ce qui est aussi plus facile pour les pneus. Si nous étions en plein milieu de la journée, la température de la piste serait plus élevée de 10 degrés, alors il y aurait probablement une certaine gestion des pneus. »

« Mais ces deux dernières courses, nous avons été à fond dans chaque tour et ce n’est que dans le dernier ou les deux derniers tours que vous ressentez une certaine limitation sur le pneu, mais ce n’est pas assez pour rendre les choses trop excitantes. »

Dissocier le samedi du dimanche

Enfin Lando Norris propose une troisième voie à explorer : faire en sorte que les résultats du samedi n’influent pas sur le dimanche. Ainsi les pilotes pourraient prendre plus de risques en sprint...

« Si vous pouviez le séparer [le sprint] de la course du dimanche et enlever cette peur de l’accident, vous permettre de prendre ces risques peut-être un peu plus et ne pas affecter le dimanche, [cela pourrait] au moins secouer un peu plus les choses, mais étant donné que nous sommes à Monza et que c’est un peu plus à part, je ne pense pas que ce fut la course la plus excitante pour les fans. »

F1 - FOM - Liberty Media

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